vendredi 25 janvier 2008

UN COREEN DANS L'ESPACE

Le premier astronaute sud-coréen attendu sur l'ISS en avril
Un Sud-Coréen deviendra le premier astronaute de son pays à se rendre sur la station spatiale internationale (ISS) avec une équipe russe le 8 avril 2008, a rapporté jeudi l'agence spatiale russe Roscosmos.
"D'après le plan de vol, l'astronaute sud-coréen Ko San décollera avec des collègues russes à bord du Soyuuz TMA-12 du centre spatial de Baikonour le 8 avril 2008. Il restera sur l'ISS dix jours et rentrera sur Terre à bord du vaisseau Soyouz TMA-11", a précisé Roscosmos cité par l'agence de presse RIA Novosti.
Un contrat lié à ce départ a été signé entre la Russie et la Corée du Sud en décembre 2006. Il porte sur 20 à 25 millions de dollars. Le spécialiste sud-coréen de la robotique, âgé de 30 ans et travaillant au centre de recherches du géant de l'électronique Samsung, partira dans le cadre de la 17ème expédition de l'ISS à laquelle participent aussi le cosmonaute russe Sergei Volkov et l'ingénieur Oleg Kononenko, selon Roscosmos.
La Corée du Sud avait organisé un concours pour sélectionner l'astronaute qu'elle enverrait. Plusieurs candidats ont suivi un entraînement au centre Gagarine en Russie dans le cadre d'un autre contrat. 2008-01-25

mercredi 23 janvier 2008

TRAIN MODERNE

La Corée du Sud developpe deux nouveaux types de trains à grande vitesse
http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/52760.htm
La Corée sera le quatrième pays à développer un train à grande vitesse de prochaine génération à partir de technologies nationales, après la France, l'Allemagne et le Japon. Le Ministère de la Construction et des Transports (MOCT) a en effet annoncé la finalisation de la construction de rails adaptés, qui avait débuté en 1996.Le KTX II a été présenté pour la première fois lors du Korea Railways Fair de 2007 à Busan. Il a subi ses premiers tests de fonctionnement en 2002. Le KTX II pourra atteindre les 352 Km/h et devrait circuler à partir de 2009. Jusqu'en 2005, la liaison Séoul-Busan en train classique prenait plus de 17 heures, aujourd'hui le trajet peut être accompli en moins de 3 heures. En avril 2007, le nombre de passagers du KTX a dépassé le chiffre des 100 millions, une croissance plus rapide que pour le Shinkansen et le TGV méditerranéen.Le MOCT a annoncé le développement en parallèle d'un nouveau type de train à grande vitesse à partir de technologies purement domestiques. Il s'agit du "train incliné" ("tilting train") qui vient de réaliser avec succès un parcours test de 20.000 Km.Le gouvernement avait fait de ce train incliné une "nouvelle technologie nationale" alors que le Ministère de la Science et de la Technologie l'avait désignée comme une "tâche de haute importance" et le Ministère du Commerce, de l'Industrie et de l'Energie, une technologie "centrale au niveau national" ("core national technology"). Un responsable du Ministère de la Construction et des Transports a notamment rappelé que le train incliné faisait l'objet d'un développement particulier depuis le mois d'août 2007.Le "tilting train" utilise un mécanisme permettant aux roues de mieux avancer dans des courbes. Les trains normaux doivent en effet réduire leur vitesse sur ces portions ou sinon risquer de dérailler. Le train incliné dispose de capteurs électriques composés de plusieurs unités d'accélération détectant les lignes incurvées qui permettent au train de s'incliner jusqu'à 8 degrés. L'organisme de recherche de Korea Railroad a obtenu un brevet national pour le développement d'un système de direction spécifique qui permet au train incliné d'avancer sur des courbes à plus de 200 Km/h. Le train mesure 23 m de long et sa structure est composée essentiellement de fibre de carbone, ce qui le rend 40% plus léger et 50% plus court que les trains ordinaires en acier.Des tests additionnels de fonctionnement (sur une distance de 100.000 Km) ainsi que des améliorations ponctuelles de vitesse sont attendus avant la commercialisation effective du train.
Pour en savoir plus, contacts :
http://www.korea.net
Source :
- Korea.net - 02/01/08- Korea.net - 14/01/08

Origine : BE Corée numéro 42 (23/01/2008) - Ambassade de France en Corée / ADIT - http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/52760.htm

lundi 21 janvier 2008

AFRIQUE AUSTRALE/COREE DU SUD

Vers un libre-échange entre la Corée du Sud et l'Afrique australe
Le ministre sud-coréen des Finances a annoncé mardi que Séoul, dans le cadre de ses efforts diplomatiques visant à renforcer ses relations avec le continent africain, souhaite signer des accords de libre-échange avec les cinq pays membres de l'Union douanière d'Afrique australe (SACU), à savoir l'Afrique du Sud, le Botswana, la Namibie, le Lesotho et le Swaziland.
Parallèlement, Séoul compte porter à 95% la liste des produits sud-coréens hors-taxe pour l'Afrique avant 2011.

mercredi 16 janvier 2008

CAMEROUN/COREE DU SUD

La Corée du Sud va construire une cimenterie au Cameroun
La Corée du Sud va procéder à partir du mois d’avril prochain, à la construction d’une cimenterie à Limbé, dans le Sud ouest du pays, a déclaré mardi le Premier ministre camerounais Ephraïm Inoni au terme d’une rencontre avec une délégation d’investisseurs coréens.
Même si le montant de l’investissement n’a pas été révélé, les sources proches du dossier affirment que les travaux qui débutent en avril 2008 s’étaleront sur deux ans et devront générer quelque 300 emplois directs et indirects.
« Le Cameroun disposera bientôt d’une seconde cimenterie, ce qui devrait améliorer l’offre et réduire les pénuries de ciment devenues récurrentes », a précisé la même source.
Ce projet qui date d’une dizaine d’années, en partenariat avec la France, avait été abandonné « pour des raisons d’ordre politique » alors que les Coréens avait déjà commencé les travaux.
Depuis quelques mois, l’unique producteur local, les Cimenteries du Cameroun (CIMENCAM) filiale du groupe français LAFARGE, n’arrivent plus à satisfaire la demande nationale.
Une situation qui a souvent occasionné la pénurie et l’inflation, un peu partout à travers le pays.
Le directeur général de CIMENCAM, Jean-Pierre Le Boulicaut, a déclaré que la capacité de production journalière de son entreprise est de 4000 tonnes de ciment, « alors que les besoins journaliers au Cameroun sont estimés à 5000 tonnes de ciment ».
La CIMENCAM qui entend investir quelque 18 milliards FCFA pour accroître la capacité de production de son usine de Douala, devrait produire 160 000 tonnes de ciment contre 90 000 actuellement.
En attendant que cette nouvelle unité soit opérationnelle au mois d’octobre 2008, le gouvernement a autorisé une importation de 50 000 tonnes de ciment.
mardi 15 janvier 2008

TOGO/COREE DU SUD

LA COREE DU SUD OFFRE UN BUS DE QUARANTE SEPT PLACES ET MILLE BALLONS DE FOOTBALL AU TOGO
La République de Corée du Sud a offert le jeudi 10 janvier à Lomé, un bus de quarante sept places et mille ballons de football respectivement au Comité National Olympique Togolais (CNOT) et au ministère de la Jeunesse des Sports et des Loisirs en présence des autorités politiques, sportives et traditionnelles.
Ces dons s’inscrivent dans le cadre du partenariat entre les deux pays. Le bus de marque Hundaï évalué à 60 millions de FCFA permettra aux athlètes togolais d’effectuer des voyages en toute quiétude et prendre part aux compétitions dans la sous région. Les milles ballons serviront à développer le football en milieu scolaire et universitaire.
Le ministre de la Jeunesse des Sports et des Loisirs, M. Antoine Folly, en réceptionnant ces deux présents à témoigné la gratitude du gouvernement aux donateurs qui selon lui en dix mois ont manifesté leur volonté de soutenir le sport dans sa globalité à travers leurs gestes multiformes. Il a souhaité le raffermissement de ces liens surtout dans les disciplines où les deux pays excellent et promis une utilisation efficiente de ces dons.
Le président du CNOT, le Général Zoumarou Gnofame et le directeur des Sports Scolaires et universitaire, M. Djokui Ayéhoubo Louis ont remercié la Corée du Sud pour ce geste louable qui augure des retombées positives au sein de la jeunesse sportive.
L’ambassadeur de la république de Corée du Sud au Togo, M. Wi Keyei-Chul, a affirmé que la vulgarisation du sport en milieu scolaire et universitaire, a été la préoccupation permanente de l’ex-ministre des sports feu Richard Attipoé et cette donation vient entériner sa volonté. Après avoir salué le bon déroulement du scrutin du 14 octobre 2007 et la reprise de la coopération avec les partenaires en développement il a réitéré le soutien de son pays à la nation togolaise

CANAL NORD SUD

CORÉE DU SUD - Un grand canal du nord au sud
Cet ambitieux projet cher au nouveau président conservateur Lee Myung-bak suscite une vive polémique dans le pays. Le chef de l'Etat invoque l'intérêt économique, les écologistes les dégâts pour l'environnement. Le "projet du grand canal de la péninsule" du nouveau président Lee Myung-bak suscite à nouveau une vive polémique dans le pays, tant par son contenu, jugé discutable à la fois par ses adversaires politiques et par les écologistes, que par la manière dont le président, élu le 19 décembre dernier [qui sera investi en février], précipite sa mise en œuvre. L'équipe de transition mise en place par le chef de l'Etat tente de rassurer en répétant que rien ne se fera sans consensus national, mais M. Lee, ancien maire de Séoul, qui doit entre autres sa popularité à la rivière qu'il a fait dégager et qui traverse aujourd'hui le centre-ville de la capitale, semble pressé de commencer ce nouveau chantier. Le coût en est estimé à 15 000 milliards de wons [11 milliards d'euros]. La première étape serait la réalisation d'une liaison de 553 kilomètres entre Séoul et le port de Pusan. C'est lors d'une visite à Hilpoltstein, en Allemagne en 2006, le long du canal Main-Danube, que Lee Myung-bak avait dévoilé les grands traits du plan auquel il pensait depuis dix ans. L'idée qui sert de base à ce projet est de relier les grands cours d'eau qui parcourent le pays pour développer le transport fluvial. Le grand canal se diviserait en trois parties : l'une reliant Séoul à Pusan, une autre traversant la province de Cholla, dans le sud-ouest du pays, et enfin celle qui traverserait la Corée du Nord. Un tunnel de 20,5 kilomètres situé à 140 mètres d'altitude, près de Choryong, devrait constituer la partie la plus importante et la plus délicate des travaux. Les bateaux y accéderaient par un système d'écluses. Quant à la partie nord-coréenne, elle ne relève que de la pure ambition du nouveau chef de l'Etat conservateur, qui la déclare tout à fait réalisable. Le canal pourrait, d'après lui, être prolongé jusqu'à la ville de Sinuijun dans le Nord-Ouest, à la frontière chinoise. Celui que l'on nomme le "président de l'économie" – tant ce thème était omniprésent dans sa campagne électorale – souhaite ainsi donner un nouvel élan à l'économie nationale, comparable à celui qu'avait suscité l'autoroute entre Séoul et Pusan inaugurée en 1970 et considérée comme le symbole du "miracle du fleuve Han" [sortie spectaculaire de la misère qui a suivi la guerre de Corée (1950-1953)] accompli sous la dictature de Park Chung-hee. Cette réalisation permettrait de réduire les coûts de transport, de créer les conditions d'un développement équilibré et d'exploiter efficacement les ressources fluviales du pays, y compris dans le domaine du tourisme. Des bateaux de 5 000 tonneaux pourraient alors faire des allers-retours entre Pusan et Ganghwado, réduisant ainsi des deux tiers les coûts de transport. Le trafic routier pourrait par ailleurs s'en trouver réduit. L'ouvrage pourrait donner un nouveau souffle à l'économie des villes situées à proximité. Il pourrait par ailleurs permettre de contrôler l'hydrographie de zones régulièrement inondées. Le fleuve Han, dont le débit est souvent surabondant, pourrait compenser celui trop faible du fleuve Nakdong. Pendant la saison des pluies, l'eau pourrait être maîtrisée et fournir de l'énergie hydraulique. Certains économistes semblent pourtant sceptiques quant à la possibilité d'attirer les investisseurs évoquée par les proches de M. Lee. De leur côté, les écologistes craignent un risque de dégradation des cours d'eau et des forêts, de pollution et de modification de la chaîne biologique aquatique. Ce que le nouveau président conteste, donnant comme exemple le canal Main-Danube, qui serait plus écologique qu'un cours d'eau naturel, et ajoutant que cette voie permettrait de réduire la pollution atmosphérique due à l'autoroute."
Sim Un-song Hankook Ilbo

lundi 14 janvier 2008

APPRENDRE LE COREEN

Ouverture officielle de l'apprentissage de la langue coréenne à Brazzaville Le directeur de cabinet du ministre de l'Enseignement supérieur, Osseté Ongagna, a ouvert officiellement aux étudiants congolais, le 5 janvier 2008, en présence du directeur général du Consortium Congo-Malaisie-Corée du Sud (CMKC), Song Chan Myun, et du directeur général de l'enseignement technique et supérieur, l'école d'apprentissage de la langue coréenne. L'ouverture officielle de cette école d'apprentissage fait suite à la signature, le 10 octobre 2007 à Séoul (Corée du Sud), du Master Contract relatif à la construction par le CMKC des nouvelles voies de chemin de fer en République du Congo. Ce contrat, qui intègre par ailleurs la mise en oeuvre de différents projets à caractère économique dans plusieurs secteurs d'activités, comprend également le volet formation des étudiants congolais en vue d'une grande participation de la partie congolaise à tous les projets. « Nous commençons ce jour cette formation afin de donner la possibilité aux Congolais de s'impliquer fortement dans les différents projets ciblés par le consortium. La formation en langue coréenne facilitera le contact, sans interprète, entre les ingénieurs et les techniciens coréens », a expliqué Song Chan Myun. Outre l'apprentissage de la langue, ces étudiants, qui auront déjà acquis une base solide de connaissances dans les domaines de la culture, des us et coutumes et même de la chanson coréenne, bénéficieront de bourses d'études pour aller se spécialiser en Corée du Sud dans les secteurs liés au chemin de fer, de l'industrie et de la technologie. Ces bourses, qui seront accordées par la partie coréenne, visent à préparer des cadres congolais qualifiés, susceptibles d'assurer la relève pour la gestion des nouveaux chemins de fer après le départ des ingénieurs coréens. Pour faciliter cet apprentissage, le CMKC a fait venir de Corée du sud des enseignants qualifiés pour dispenser des cours grâce à des techniques modernes. Afin de stimuler les étudiants, le programme de formation prévoit, chaque vendredi de la semaine, des tests d'évaluation. Ces tests permettront de sélectionner au fur et à mesure les meilleurs étudiants pour un apprentissage pluridisciplinaire dans les universités de Corée du Sud. Par ailleurs, le directeur de cabinet représentant le ministre de l'Enseignement supérieur à l'ouverture de cet apprentissage, Osseté Ongagna, a rappelé que : « Ces cours lancés aujourd'hui sont d'un intérêt particulier pour le Congo, car il ouvre le pays à la technologie des partenaires coréens. »
Guy-Gervais Kitina/06/01/2008 Publié par etudiantcongolais@yahoo.fr

vendredi 4 janvier 2008

Hyundai anticipe un bénéfice à 1,9 milliard d'euros pour 2007
Hyundai Motor table sur un bénéfice d'exploitation compris entre 2.500 et 2.600 milliards de wons (entre 1,8 et 1,9 milliard d'euros) pour l'année 2007, rapporte la presse sud-coréenne.
Selon quotidien EDaily, le directeur général du premier constructeur sud-coréen, Kim Dong-jin, a également fait état, lors d'un discours de bienvenue aux nouveaux salariés, d'une marge opérationnelle de 5,5% environ réalisée l'an dernier.
"Nous n'avons pas généré autant de bénéfices que nous le souhaitions parce que nous avons baissé nos prix en réaction aux réductions de prix décidées par Toyota", a dit Kim Dong-jin, qui est également vice-président du conseil d'administration.
Un porte-parole de Hyundai contacté par Reuters s'est dit dans l'incapacité de confirmer ces chiffres.
D'après Kim Hag-ju, stratège chez Samsung Securities, ces chiffres sont des résultats part du groupe, généralement plus supérieurs aux résultats consolidés.
Sur les neuf premiers mois de 2007, Hyundai a dégagé un bénéfice opérationnel consolidé de 1.180 milliards de wons.
Sur l'ensemble de 2006, ce bénéfice était ressorti à 1.230 milliards de wons.
Hyundai, sixième constructeur au monde par le volume de ses ventes en incluant sa filiale Kia Motors, contrôle environ la moitié du marché sud-coréen. Il a annoncé mercredi vouloir augmenter ses ventes de 20% au cours de l'année à venir, pour les porter à 3,11 millions d'unités.
Kim Dong-jin a également annoncé l'ouverture de deux usines Hyundai d'une capacité annuelle de production de 100.000 unités, à compter de 2010, l'une en Russie, l'autre au Brésil, toujours selon EDaily. Kim Yeon-hee
Hyundai construit une usine au Brésil
Le constructeur automobile Sud Coréen Hyundai va ouvrir une usine au Brésil en 2008, dans le cadre de son programme destiné à augmenter sa capacité de production outremer, a déclaré vendredi son vice-président Kim Dong-Jin.Il a déclaré que l'entreprise était en train de chercher un site pour construire l'usine dotée d'une capacité de 100 000 véhicules par an.«Quand les usines de Russie et du Brésil seront achevées, Hyundai-Kia bénéficiera d'une capacité de production de six millions de voitures par an, incluant trois millions d'unités en Corée du sud et trois autres millions à l'étranger», a déclaré M. Kim.Un porte-parole de Hyundai a ajouté que l'entreprise avait également prévu la construction en 2008 d'une unité de fabrication en Russie, d'une capacité de production de 100 000 voitures.Hyundai, avec son partenaire Kia, est le sixième constructeur automobile mondial. Il vise à devenir le numéro cinq mais sa croissance a été ralentie par la compétition dans le secteur, la chute de productivité et des conflits sociaux.
4 janvier 2008 Agence France-Presse SEOUL

mercredi 2 janvier 2008

Pour renouer, les deux Corées croient au rail dur comme fer
Commerce. Une nouvelle liaison ferroviaire relance les échanges entre les deux pays.
«Je suis fier et heureux d’avoir été posté ici.» L’enthousiasme de ce jeune policier de l’armée sud-coréenne, 19 ans à peine, posté à l’entrée de la gare ultramoderne de Dorasan, au pied du Mont Dora, est symptomatique du nouvel état d’esprit, de part et d’autre des 238 kilomètres de la ligne de démarcation entre les deux Corées. Séoul (au sud) et Pyongyang (au nord) viennent tout juste de relancer leurs échanges commerciaux via la «route de Kaesong», du nom de cette ville nord-coréenne, autrefois capitale de la Corée unifiée. Une route dorénavant ferroviaire.
Le 11 décembre, pour la première fois depuis cinquante-six ans, un train de marchandises de 12 wagons tirés par une motrice diesel a quitté la gare de Dorasan et franchi, à 8 h 30, la ligne de démarcation. Le train a ensuite roulé en territoire nord-coréen avant de s’immobiliser à Panmunjam.
Chaussures de sport. Cette liaison ferroviaire avait été décidée le 4 octobre dernier à Pyongyang, à l’issue du second sommet intercoréen. Dix milliards d’euros de projets économiques avaient alors été conclus entre Séoul et Pyongyang.«C’est un rêve qui devient réalité, assurait, ce 11 décembre, le conducteur du train, Shin Jang-chul. Je suis heureux de conduire ce train vers la Corée du Nord où mes parents sont nés. J’espère qu’il ne sera pas réservé au fret, et qu’un jour, les touristes pourront monter à bord.»
La nouvelle liaison ferroviaire rouvre en fait une ancienne ligne locale, entre Bongdong, en Corée du Nord, et Munsan, en Corée du Sud, abandonnée le 12 juin 1951 en pleine guerre de Corée (1950-1953.)
Depuis trois semaines, le «train de la réconciliation» comme des Sud-coréens l’appellent déjà, semble avoir pris un bon départ. Chaque matin, à 9 heures, il quitte Dorasan pour Panmum, tout près de la «zone économique spéciale» de Kaesong (première enclave de type capitaliste en Corée du Nord.) Soit une quinzaine de kilomètres de rails. Il ne rejoint pas encore Bongdong, où un terminal de fret est en construction. Dans le meilleur des cas - certains jours, ses wagons sont quasi vides -, le train livre le matin des équipements lourds, des matériaux de construction et des composants au Nord. Et ramène dans l’après-midi, au Sud, des tonnes de vêtements, de chaussures de sport, de montres ou d’ustensiles de cuisine fabriqués dans les usines nord-coréennes de Kaesong, à capitaux sudistes.
Si, pour l’heure, le train tient davantage du symbole que du grand dessein ferroviaire et industriel, Korea Railroad Corporation (Korail), le consortium qui le gère, espère bien qu’il transportera 1 million de tonnes de marchandises en 2008.
Durcissement. Preuve du dynamisme naissant autour de la gare de Dorasan, inaugurée par George W. Bush le 20 février 2002, des chantiers cerclés de grues et d’engins excavateurs sont visibles un peu partout. Et les touristes affluent. Car des trains rapides relient désormais Dorasan à Séoul quatre fois par jour. «Quand le président américain a inauguré Dorasan, il y a cinq ans, un gros contrat avait été signé pour développer la gare et la ligne de chemin de fer. Depuis, les investissements dans cette zone tendent à renforcer les échanges économiques entre les deux Corées» , explique Ko Gyoung-bin, un directeur général du ministère de la Réunification.
Mais «le train de la paix» pourrait aussi, et plus vite que prévu, faire les frais d’un durcissement souhaité par le nouveau président sud-coréen, Lee Myun-bak. Le 19 décembre, à peine élu, ce dernier a prévenu qu’il allait durcir le ton avec Pyongyang et lier la coopération économique à la question nucléaire et à celle des droits de l’homme. Prendra-t-il le risque de faire dérailler l’espoir suscité par la nouvelle ligne de fret ? Les échanges commerciaux entre les deux Corées connaissent en effet un certain boom. Ils s’élèveront à 850 millions d’euros en 2007. Quatre fois plus qu’il y a cinq ans. MICHEL TEMMAN LIBERATION QUOTIDIEN : mercredi 2 janvier 2008
Le président sud-coréen élu invite le Nord à son investiture
Le président élu de Corée du Sud, Lee Myung-bak, qui a promis une politique de fermeté avec le Nord, demandera au pays communiste d'envoyer un représentant lors de sa cérémonie d'investiture en février, rapporte l'agence Yonhap.
Les médias nord-coréens sont restés silencieux sur ce conservateur, ancien maire de Séoul et patron de la filiale de construction du conglomérat Hyundai, depuis son élection le 19 décembre.
"Le Sud devrait envoyer en janvier un émissaire spécial en Corée du Nord afin qu'un responsable, au moins du niveau d'un vice-Premier ministre ou de plus haut rang, puisse assister à la cérémonie d'investiture en février", a déclaré Nam Sung-wook, conseiller pour les relations avec le Nord, à l'agence de presse.

Bienvenue au Pays du Matin calme !

L'Afrique et la Corée du Sud ont des similitudes historiques et sociales. La Corée peut être une source d'inspiration pour les pays africains. Se développer en s'adossant sur ses valeurs culturelles, tel est le pari réussi par le "Pays du matin calme."