mercredi 28 novembre 2007

AUDI AMBITIONNE DE VENDRE 5 000 VOITURES EN COREE EN 2008
28 novembre 2007
Audi a pour ambition de vendre 5 000 voitures en Corée du Sud en 2008, a indiqué sa filiale locale Audi Korea. La marque de haut de gamme du groupe Volkswagen prévoit d’introduire 7 modèles, parmi lesquels l’A3, afin d’accroître ses ventes sur le marché coréen.
Audi Korea a écoulé 4 120 voitures sur les dix premiers mois de 2007 et devrait atteindre l’objectif de 4 500 unités fixé pour l’ensemble de 2007. (KOREA TIMES 28/11/07)
RENAULT SAMSUNG ACCROIT SES INVESTISSEMENTS
Par l’entremise de sa filiale Renault Samsung Motors, quatrième constructeur du pays, Renault va doubler ses investissements industriels en Corée du Sud au cours des trois ans à venir, pour accroître les cadences et étoffer sa gamme. 400 milliards de wons (291 millions d’euros) seront investis annuellement de 2008 à 2010, a indiqué M. Jean-Marie Hurtiger, président de Renault Samsung, à l’agence Bloomberg.
La filiale coréenne vient de démarrer la production d’un 4x4, qui sera distribué d’abord en Corée sous sa marque, puis en Europe sous la marque Renault à partir de mai 2008 (cf. revues de presse des 19 et 20/11/07). D’ici à la fin de 2009, Renault Samsung, qui veut accroître ses exportations, rénovera ses berlines SM3, SM5 et SM7, pour les aligner davantage sur les standards internationaux.
Les projets dévoilés aux analystes lors du dernier Salon de Francfort prévoient une production totale de 250 000 véhicules en 2008 pour l’usine de Busan (contre 160 000 en 2006), dont environ 150 000 pour l’exportation. En conséquence, les cadences passeront de 36 véhicules par heure à 64 unités fin 2008, la capacité maximale en deux équipes, selon M. Hurtiger. Une troisième équipe de nuit pourrait être introduite. (ECHOS 28/11/07)

UNE TOUAREGUE EN COREE DU SUD






















mardi 27 novembre 2007

La 1ère liaison ferroviaire entre les deux Corées depuis 50 ans
La première liaison ferroviaire entre les deux Corées depuis plus de 50 ans sera ouverte le 11 décembre, ont annoncé vendredi les Premiers ministres de Corée du Nord et de Corée du Sud à l'issue de trois jours de discussions à Séoul portant sur les questions économiques. Cette liaison ferroviaire, destinée au fret, entre deux pays séparés depuis la guerre de Corée (1950-53) reliera la ville de Munsan au sud et celle de Bongdong au nord, sur une vingtaine de kilomètres, selon un communiqué commun publié vendredi. La ligne ferroviaire desservira le complexe industriel situé dans la ville frontalière de Kaesong, financé par la Corée du Sud, où 13.000 Nord-Coréens sont employés par 22 entreprises sud-coréennes. Les discussions entre les deux responsables politiques, entamées mercredi à Séoul, font suite au sommet historique de Pyongyang en octobre, conclu par une déclaration commune visant à promouvoir paix et prospérité économique dans la péninsule. Les deux chefs d'Etat, le Nord-Coréen Kim Jong-Il et le président sud-coréen Roh Moo-Hyun avaient convenu notamment d'accroître leur coopération économique. Egalement annoncé dans l'accord conclu en octobre, l'établissement d'une zone de pêche commune en mer Jaune pour éviter tout nouvel accrochage dans ce secteur frontalier sensible doit également être effectif en début d'année prochaine, selon le communiqué. L'ouverture d'une liaision ferroviaire régulière entre les deux pays est un symbole supplémentaire de l'ouverture de la Corée du Nord, l'un des pays les plus fermés au monde. Les deux ex-frères ennemis de la Guerre froide sont dans une situation anachronique: n'ayant conclu qu'un armistice et non un traité de paix à l'issue de la guerre de Corée, ils sont toujours théoriquement en guerre. En octobre, à Pyongyang, le Sud et le Nord avaient aussi plaidé pour la tenue d'un sommet "à trois ou quatre pays" afin de signer formellement un traité de paix qui nécessiterait la signature des Etats-Unis et de la Chine, parties prenantes de la guerre de Corée. Pour la Corée du Sud, des réalisations économiques telles que le complexe de Kaesong, représentent un moyen de relancer une économie nord-coréenne aux abois, et ce dans la perspective d'une éventuelle réunification. L'économie nord-coréenne a enregistré l'an passé une récession de 1,1%, résultat d'importantes inondations et des restrictions imposées au pays en raison de son programme nucléaire, selon la Banque centrale sud-coréenne. L'ensemble du programme de coopération économique conclu en octobre représente pour la Corée du Sud un effort de 11 milliards de dollars, selon l'Institut de recherches sud-coréen Hyundai. (afp)
La maison de Mr Toilette
La maison de Mr Toilette a coûté 1,1 million de dollars.
L'intérieur de la maison ne manque pas de commodités.
Sim Jae-duck a bâti sa carrière politique en embellissant les toilettes publiques. Désormais il vit dans une maison en forme de WC qu'il a construite pour commémorer l'inauguration prochaine du WTA, le World Toilet Association, soutenue par le gouvernement sud-coréen, et dont le but est ni plus ni moins de lancer une "révolution des toilettes" visant à améliorer l'hygiène des WC partout dans le monde. (TH)
Korean Air lancera sa low-cost en mai 2008
Le feulement de Tiger Airways a de nouveau fait son effet : Korean Air va lancer sa filiale à bas-tarifs plus rapidement que prévu. La compagnie sud-coréenne a dévoilé davantage de détails sur son projet le 25 novembre, notamment que la nouvelle compagnie décollerait au mois de mai 2008 de l’aéroport Incheon de Séoul. Air Korea, ainsi qu’elle est provisoirement dénommée, ne devait pas voir le jour avant trois ans. Le conseil d’administration de Korean Air a approuvé le 23 novembre l’investissement de 21,5 millions de dollars nécessaire à la création de la compagnie à bas tarifs. Elle devrait voir le jour dès le mois de décembre et sera une entité distincte du transporteur coréen.Air Korea devrait commencer ses opérations avec cinq appareils, trois Airbus A300 (photo) et deux B737. Basée à l’aéroport d’Incheon, elle desservira la Chine (notamment les provinces de Shandong et Hainan), le Japon (à l’exception de Tokyo), la Thaïlande et la Malaisie. L’entretien des appareils et la formation des équipages seront sous-traités à Korean Air.La compagnie coréenne réagit ainsi plus rapidement que prévu au développement des low-cost en Corée du Sud. Lorsqu’elle avait évoqué son projet pour la première fois en juin dernier, elle n’avait pas prévu de créer sa filiale avant trois ans. Mais entre temps, Tiger Airways a fait connaître son intention d’agrandir son territoire à la Corée du Sud, en y établissant sa propre filiale en partenariat avec la ville d’Incheon. Si le tigre n’a pas encore sorti ses griffes, son feulement a provoqué la même réaction que dans tous les autres pays où il a retenti : ses rivales se préparent à une lutte sans merci.
Emilie Dra Publié le 27/11/2007 à 17:17 :: Catégorie : Transport Aérien http://www.aerocontact.com

YEOSU EN 2012

La ville sud-coréenne de Yeosu organisera l'Expo internationale 2012
La ville sud-coréenne de Yeosu a été désignée lundi par les Etats membres du Bureau international des Expositions (BIE), à Paris, pour organiser l'Exposition internationale de 2012, s'imposant face à la marocaine Tanger et la polonaise Wroclaw, a indiqué un membre de la délégation sud-coréenne. M. T.S Park a précisé à l'AFP que Yeosu avait recueilli le plus grand nombre de voix des Etats membres, devançant la candidature de Tanger. Les membres de la délégation sud-coréenne se congratulaient et laissaient éclater leur joie dans la salle du Palais des Congrès de Paris. Des membres de la délégation marocaine se sont mis à pleurer. Les organisateurs du BIE n'avaient pas immédiatement donné le décompte exact du vote. Avant le vote, la Pologne avait protesté par la voie du maire de Wroclaw, Rafal Dutkiewicz, pour dénoncer des adhésions de dernière minute au sein du BIE pour défavoriser selon lui la candidature émanant de son pays. Un peu moins prestigieuses que les Expositions Universelles - dont s'occupe également le BIE - les Expositions internationales n'en représentent pas moins un enjeu économique important pour le pays hôte.Yeosu avait mis en avant l'actualité de sa candidature, autour du thème de la protection des océans, et la capacité du pays à organiser de grandes manifestations internationales comme les JO de Séoul en 1988. Les Expositions internationales sont organisées entre les universelles (qui ont lieu tous les cinq ans), elles ont un thème précis et durent trois mois, contre six mois pour les universelles. (afp)

EXPO 2012

La ville de l'Expo internationale 2012 choisie lundi
Les délégués de 140 Etats étaient réunis, lundi, à Paris pour désigner la ville organisatrice de l'Expo internationale 2012 entre la marocaine Tanger, la polonaise Wroclaw et la sud-coréenne Yeosu. Les délégués du Bureau international des Expositions, le BIE, assistaient au Palais des Congrès de la capitale à l'ultime présentation des projets des trois pays candidats rivaux. Le vote devait intervenir vers 18H00 GMT. Un peu moins prestigieuses que les Expositions Universelles (dont s'occupe également le BIE), les Expositions internationales n'en représentent pas moins un enjeu économique important pour le pays hôte, en termes de contrats, d'échanges, de création d'emplois, qui se chiffre en dizaines de millions de dollars. Signe de l'enjeu, les trois candidats ont envoyé de fortes délégations d'une cinquantaine de personnes, parmi lesquelles de nombreux ministres, après plusieurs mois de campagne diplomatique pour s'assurer les soutiens d'une majorité de pays. Yeosu a ainsi mis en avant l'actualité de sa candidature, autour du thème de la protection des océans, et sa capacité à organiser de grandes manifestations internationales comme les JO de Séoul en 1988. Tanger, qui bénéficie de nombreux appuis européens et africains, mise elle sur le caractère emblématique de sa candidature, aucun pays africain, arabe ou musulman n'ayant jamais accueilli d'exposition internationale. Wroclaw insiste de son côté sur sa situation géographique de ville au "coeur de l'Europe", sur sa jeunesse et son dynamisme. La Pologne a par ailleurs élevé des protestations quelques jours avant le vote, en soulignant l'afflux d'adhésions de dernière minute au BIE, qui pourraient bénéficier à ses deux concurrentes. 139 membresLe BIE, fondé en 1928, compte 139 adhérents. Mais une quarantaine d'entre eux se sont tout récemment inscrits, notamment des Etats de la région du Pacifique, comme Kiribati, Tonga, Tuvalu... ainsi que des pays africains comme l'Egypte, le Congo, la Gambie ou le Liberia. "Il y a un problème. Ces pays pourront-ils faire le bon choix" alors qu'ils ne connaissent pas ou peu les projets, a déclaré à l'AFP Pawel Zamojski, un membre de la délégation polonaise, qui a demandé en vain que les Etats nouveaux venus s'abstiennent lors du vote. Pour montrer leur mécontentement, les membres de la délégation polonaise arboraient lundi un badge indiquant: "nous concourrons loyalement". Les règlements du BIE n'interdisent pas aux nouveaux venus de participer au scrutin (un Etat égale une voix), a souligné l'organisme. 3 moisLes Expositions internationales sont organisées entre les universelles (qui ont lieu tous les cinq ans), elles ont un thème précis et durent trois mois, contre six mois pour les universelles. La candidature de Yeosu a pour thème "les côtes et les océans vivants", celle de Tanger est intitulée: "routes du monde, rencontre des cultures, pour un monde plus uni", et celle de Wroclaw se penche sur "la culture des loisirs dans les économies du monde". Lors de l'assemblée généra le du BIE lundi, les villes d'Izmir (Turquie) et de Milan (Italie), candidates à l'organisation de l'Expo Universelle de 2015, ont également présenté leurs projets. (afp) 26/11/07 17h10

INTERNET ET MEDIAS

Voyage d'étude en Corée du Sud: nouvelles technologies mobiles, réseaux sociaux, robots domestiques...
Comment évolueront les médias audiovisuels à l'heure de l'Internet ?
La télévision en 2025 ? C'est l'un des nombreux sujets sur lesquels travaille le centre de recherche de NHK, la chaîne de télévision publique japonaise dont les équipes et le budget de R&D dépassent largement ceux de la prestigieuse BBC anglaise. Pour l'instant, le prototype que l'on nous montre est une vidéo de 10 mètres sur 5 affichant une image 16 fois plus précise que la toute nouvelle HD (haute définition) des écrans plasma et LCD en magasin. NHK appelle cette technologie la Super High Vision. A cela s'ajoutent 22 canaux audio avec des tubes pour les basses tellement disproportionnés qu'ils ressemblent davantage à des tuyaux de canalisation... Vingt minutes de projection et l'effet immersif est tellement bluffant que certains en ont même les larmes aux yeux. Dire qu'il faudra attendre 2025 pour avoir cela dans nos salons !
Comment vont évoluer les médias audiovisuels à l'heure de l'Internet ? Et quel rôle jouera le mobile qui déjà est dans toutes les mains dès le plus jeune âge ? Quel modèle de société se dessine à travers les nombreuses innovations technologiques qui nous viennent d'Asie ? Notre champ de liberté et notre libre arbitre vont-ils se réduire ?
C'est pour répondre à ces nombreuses interrogations que L'Atelier s'est rendu en Asie au mois de février 2007 rencontrer des experts, des industriels et des chercheurs dans deux pays qui font figures d'exemple en matière d'usage innovant des technologies : le Japon et la Corée du Sud.
Cette semaine, nous vous proposons un premier dossier spécial consacré à la Corée du Sud, le "pays du haut débit"
Vous y découvrirez CyWorld, l'une des plus grandes communautés virtuelles du Net qui avec ses 20 millions d'adeptes fait pâlir les 4 millions d'habitants de Second Life. CyWorld, dont la célébrité rapide l'a conduit à ne plus accepter les visites de courtoisie, nous a exceptionnellement ouvert ses portes.
Vous verrez aussi que pour les Coréens le mobile sert de moins en moins à téléphoner et de plus en plus à regarder la télévision : près de 4 millions d'entre eux ont déjà adopté cette nouvelle façon d'utiliser un mobile. Il faut dire que le service est gratuit ! Et plus d'1 million est même abonné au service payant de diffusion satellite de TV sur mobile, de meilleure qualité, et qui propose un plus vaste choix de programmes.
La généralisation du haut débit en Corée est aujourd'hui une véritable "marque de fabrique" reconnue au niveau international. En revanche, ce que vous savez moins est que la Corée paye aujourd'hui le prix de la "monoculture technologique". En effet, l'ensemble du réseau sécurisé coréen est construit sur la base de technologies Microsoft... qui ne sont plus à jour. Conséquence : la Corée ne peut pas passer à Vista !
Pour finir sur une note d'avenir (mais qui pourra en inquiéter certains), vous verrez une vidéo réalisée dans le showroom de SK Télécom. Un petit garçon s'amuse avec un robot prototype. Ce robot éducatif, version compagnon de jeu pour enfants, semblait manifestement bien remplir son rôle de "petit frère" attentif ce jour-là. Etonnant de voir comment les enfants intègrent si facilement et sans complexe les nouveautés technologiques...
Bonne lecture et à bientôt….
Dossier rédigé par Patrice Nordey Dossier coordonné par Patrice Nordey, Mathilde Cristiani, Anne Confolant et Mei Zhang Publié le 23 Mars 2007

NEC PLUS ULTRA

La Poste coréenne met son immobilier au tout technologique
Une Post Tower ultra futuriste vient d'être inaugurée à Séoul. Elle intègre des technologies dernier cri - en particulier celles liées à la vidéo - pour faciliter les opérations réalisées par le personnel et les clients.
Poster son courrier est une activité high-tech en Corée du Sud. Les nouveaux bâtiments de la Post Tower de Myeongdong à Séoul arborent un environnement technologique ultra performant. En plus d'un système automatique d'envoi de courrier, l'institution propose désormais un service bancaire en ligne, des systèmes de contrôle automatique des bureaux et du parking attenant. Autre nouveauté : une salle de vidéoconférence avec services de traduction simultanée en huit langues.Des services high tech pour guider les clientsDes dispositifs utilisant l'énergie géothermique et l'énergie solaire permettent enfin d'alimenter le bâtiment en chauffage et en électricité. Voilà pour le côté fonctionnement interne. Car les clients bénéficieront également de services high tech destinés à simplifier les différentes opérations accomplies dans le bureau. Ceux ayant perdu leur chemin seront ainsi dirigés à l'endroit souhaité grâce à des messages vidéo essaimés le long des couloirs. Des indications qui pourront également les guider jusqu'à une place de parking vide.Des systèmes intelligentsL'immeuble, inauguré par le ministre de l'information et de la communication Yoo Young-hwan, a été bâti sur le site de l'ancien siège de la poste coréenne. Selon le Korea Post, les deux ailes qu'il arbore reproduisent la lettre "V" pour représenter, en toute modestie, le mot victoire. Les nouveaux locaux ont déjà été décorés du titre d'écologiquement respectables, et reconnus comme disposant de systèmes intelligents. Publié le 27 Novembre 2007

LOISIRS

Universal Studios investit 2 milliards d'euros en Corée
Un consortium dirigé par Universal Studios va investir 3,1 milliards de dollars (2,09 milliards d'euros environ) pour ouvrir en 2012 un parc d'attractions en Corée du Sud.
Universal Studios poursuit le maillage de parcs de loisirs dans le monde. Après Los Angeles et Orlando aux Etats-Unis, le Japon et Dubaï, un consortium dirigé par Universal Studios annonce qu'il va investir 3,1 milliards de dollars (2,09 milliards d'euros environ) pour ouvrir en 2012 un parc d'attractions en Corée du Sud.
Ce parc d'attractions comprendra un complexe hôtelier, un golf, un centre thermal, un centre commercial, et "devrait contribuer à attirer les touristes d'Asie du Nord-Est et de Chine", selon un communiqué publié par la filiale sud-coréenne d'Universal, qui appartient à General Electric.
Le parc sera situé à Hwaseong, un port de la côte ouest coréenne, à 40 kilomètres au sud de Séoul, et devrait créer plus de 58.000 emplois, selon le communiqué. Un protocole d'accord a été signé mardi entre les autorités de la province de Gyeonggi, Universal et ses partenaires du consortium, -parmi lesquels POSCO Engineering and Construction et Korea Development Bank.
La Tribune.fr - 27/11/07

jeudi 22 novembre 2007

ECOLOGIE

Entre les Corées, un couloir de biodiversité en sursis
LE MONDE 22.11.07 15h34 • Mis à jour le 22.11.07 15h34
SÉOUL (CORÉE DU SUD) ENVOYÉE SPÉCIALE
Avant d'être envoyé à la frontière nord-coréenne, Do Young, jeune lieutenant de 26 ans, n'était pas à proprement parler un écologiste. Mais après avoir passé plus d'une année au poste de garde de Seungri, à surveiller une partie du long corridor qui sépare les deux Corées, il ne voit plus les choses comme avant. "Ici, j'ai appris à aimer la nature", confie-t-il en contemplant le paysage baigné par une froide lumière automnale. Au-delà du haut mur de barbelés commence la zone démilitarisée, dite DMZ (demilitarized zone). Ce no man's land, créé en 1953, s'étend sur 250 km, d'est en ouest, et sur une largeur de 4 km répartis de part et d'autre du 38e parallèle, sur lequel a été établie la ligne de démarcation entre les belligérants de la guerre de Corée.
Depuis plus d'un demi-siècle, à leur insu, les deux armées qui se font face ont permis à la nature de reprendre ses droits. Les champs se sont transformés en prairies, les marais ont repris leur place. L'endroit est unique au monde : un sanctuaire pour des dizaines d'espèces, menacées ailleurs par la disparition d'écosystèmes mis à mal par le développement économique et l'urbanisation. Cerfs d'eau, ours noirs, peut-être des tigres et des léopards...
La DMZ héberge aussi chaque hiver des milliers de grues blanches, hérons ou canards venus du nord de la Chine ou de Sibérie. "A chaque fois que je vais dans la DMZ, je découvre quelque chose de nouveau", s'enthousiasme Kwi-gon Kim, directeur du département environnement de l'université de Séoul. Le professeur Kim est le seul scientifique à pouvoir pénétrer dans la zone pour étudier sa biodiversité. Sous bonne escorte, il a effectué, depuis 1996, plusieurs expéditions, sans s'écarter cependant des chemins de patrouille.
Un million de mines sont encore disséminées dans ce paysage où se succèdent estuaires, plaines humides et montagnes escarpées. Le travail de fourmi que le professeur Kim a entrepris pour recenser la diversité de la faune et de la flore s'appuie aussi sur l'étude d'un espace plus accessible : la zone civile contrôlée. Cette zone tampon située entre la "ligne de front" et la Corée du Sud, large de 5 à 20 km selon les endroits, présente, selon les scientifiques, des caractéristiques très comparables à la DMZ. Depuis 1953, l'activité y est réduite au stationnement des troupes et à l'agriculture, autour d'une dizaine de villages où vivent quelques milliers de personnes.
La DMZ et ses abords abriteraient entre 40 % et 60 % de la biodiversité de la péninsule coréenne. Mais ce n'est pas leur seul intérêt : "L'abondante couverture végétale offre un rempart contre les inondations, et les zones humides, en piégeant d'importantes quantités de CO2, jouent un rôle contre le réchauffement climatique", explique le professeur Kim.
La détente entre les deux Corées, dont les premiers signes se traduisent par des projets de coopération économique, menace ce fragile équilibre. Lors du deuxième sommet intercoréen, en octobre, les dirigeants ont confirmé l'extension du pôle industriel de Kaesong, situé côté nord-coréen, à la limite de la DMZ. Le nombre d'industries sud-coréennes qui sont implantées à Kaesong - aujourd'hui une vingtaine - devrait doubler. "Elles ont l'obligation de traiter leurs rejets, mais les résultats sont très insuffisants", regrette Tae-sig Kim, du ministère sud-coréen de l'environnement.
Les eaux de la rivière Saechon, qui traverse la DMZ, montrent déjà des traces de pollution. La mise en service, le 11 décembre, d'une liaison ferroviaire de 25 km entre la ville de Munsan, au sud, et le complexe industriel ouvrira une autre brèche.
La pression vient également de la zone civile contrôlée, où la population supporte de plus en plus mal les restrictions imposées. D'origine nord-coréenne, In-lye, qui tient un commerce de village, s'y est installée au lendemain de la guerre. Son mari était militaire. Aujourd'hui, ses trois fils sont partis à Séoul. "Personne ne veut plus supporter les contrôles, le couvre-feu. Les garçons ne trouvent pas à se marier", explique-t-elle dans sa petite épicerie mal approvisionnée.
Les autorités régionales réclament la levée de ce régime d'exception. Un projet qui remonterait la limite méridionale de la zone civile de 5 kilomètres a été déposé au Parlement sud-coréen. Une course contre la montre semble engagée. "Le développement économique est la priorité des Nord-Coréens, la préservation de la DMZ ne les intéresse pas", affirme Hoi-seon Jeong, de l'Institut coréen de l'environnement. Les scientifiques et les associations écologistes rêvent de voir la DMZ classée en zone protégée, pour que l'environnement ne paie plus un lourd tribut au développement. L'industrialisation à marche forcée, à partir des années 1970, a défiguré le pays. Le président Roh Moo-hyun a appelé à la création d'un parc naturel. A l'étranger, des fondations comme celle de l'Américain Ted Turner militent en ce sens.
Pour les habitants de Séoul, la frontière est avant tout synonyme de conflit et de division. Pour les sensibiliser à la beauté des paysages et à l'importance de la biodiversité, la Korean Federation for Environmental Movement, une des plus grosses associations, organise des excursions vers la DMZ. En espérant que, le jour venu, les citoyens sauront se mobiliser.
Laurence Caramel

Chiffres
122e :
le classement de la Corée du Sud, selon l'indice de performance environnementale établi par l'université de Yale (Etats-Unis), en 2005.
146e : le rang de la Corée du Nord, en dernière position de ce classement mondial.
230 espèces d'oiseaux vivent dans la zone démilitarisée, dont sept sont classées parmi les espèces en danger au niveau mondial. Parmi elles, la cigogne à bec noir, la grue à cou blanc et la petite spatule.
Chronologie : la zone démilitarisée (DMZ) a été créée au lendemain de l'armistice signé entre les belligérants de la guerre de Corée. Celle-ci a opposé, de 1950 à 1953, la Corée du Nord, communiste et soutenue par l'Union soviétique et la Chine, à la Corée du Sud, appuyée par les Etats-Unis. Article paru dans l'édition du 23.11.07

CONQUÊTE SPATIALE

La Corée du Sud veut décrocher la Lune
Le 'pays du matin calme' veut sa part du gâteau lunaire… pour 2020
Et voici que se pointe un nouvel acteur dans la course à la (re)conquête de la Lune, la Corée du Sud !
Une course qui prend de plus en plus une tournure asiatique, car ce sont désormais trois pays aux 'yeux bridés' qui affichent leurs ambitions sélénites, la Chine, le Japon, et donc la Corée du Sud. Avant probablement d'être rejoints par leur cousin indien.
Depuis que le Président Bush a relancé le programme spatial de la NASA, avec comme objectif de reconquérir la Lune afin de préparer le premier vol habité vers Mars, l'espace est redevenu un lieu prestigieux… et politiquement hautement symbolique.
L'occasion également pour les pays qui s'affirment à la pointe de la technologie, comme les Etats-Unis, le Japon et désormais la Corée du Sud, ou qui aspirent à le devenir comme la Chine ou l'Inde, d'afficher leur savoir faire et pour attirer l'attention.
Des coréens sur la Lune
Si la Corée du Sud dispose d'un savoir faire reconnu sur les satellites - une douzaine conçus et fabriqués en Corée sont actuellement en orbite - le pays ne dispose pas de lanceur !
C'est pourquoi le programme spatial dévoilé par la Corée du Sud dispose d'un budget de 4 milliards de dollars US sur 10 ans, en grande partie investis dans un nouveau centre de recherche qui devrait être inauguré pour au mieux fin 2008, plutôt en 2009, et sera principalement consacré à l'élaboration d'un lanceur.
KSLV-II (Korea Space Launch Vehicle-2) est une fusée - image à gauche - dont la principale caractéristique sera d'emporter à partir de 2010 jusqu'à 300 tonnes dans l'espace. Et en particulier un premier robot lunaire programmé pour 2020, suivi par un second en 2025 qui devra non plus seulement alunir, mais également visiter la surface de notre satellite naturel.
KSLV-I, la première génération destinée à tester la technologie coréenne, devrait s'extraire de l'attraction terrestre vers la fin 2008… Le premier étage est dérivé de la - vieille mais fiable - technologie des lanceurs russes.
Figure également au programme un premier cosmonaute coréen, qui s'invitera moyennant finance sur une mission russe vers la station ISS (International Space Station), probablement vers la fin 2008. 22-11-2007Par Yves Grandmontagne
La Corée du Sud, bille en tête, télé en poche
LEMONDE.FR 06.11.07 15h17 • Mis à jour le 06.11.07 15h17
Séoul, de notre envoyé spécial
Aucune autre innovation technologique n'aura été aussi rapidement adoptée : le téléphone mobile, peu onéreux et d'un usage aisé, s'est rapidement imposé comme le nouvel écran de notre vie, réunissant tout à la fois communications et loisirs. Avec l'arrivée des mobiles de dernière génération, incluant caméra, stockage, haut-parleurs et écran large, ce sont de véritables outils multifonctions, hybrides entre ordinateur, magnétoscope et caméra vidéo, que nous amenons partout. Prochaine étape, la télévision de poche, et le champion toutes catégories dans cette discipline, c'est la Corée du Sud.
Dans les rues de Séoul, que ce soient de jeunes collégiennes rieuses en uniforme "socquettes, chemise blanche et jupe à carreau" ou un vieil homme mal fagoté calé sur son tabouret dans les couloirs souterrains du métro, tous, sans exception ont un portable à la main. Et les plus hi-tech ne sont pas forcément ceux auxquels on pense en premier. Car même si les prix des téléphones sont largement en dessous de ce que nous connaissons en Europe, pour les étudiants, l'accès à un smartphone-récepteur TV est encore trop onéreux. Ces derniers se contentent donc des fonctions SMS, jeux et MP3. Par contre, pour les plus aisés, ce sera forcément un portable de dernière génération, avec écran large et tuner T/S-DMB permettant la réception des bouquets de chaînes terrestres gratuites et satellites sur abonnement. Dans Séoul, tous les gardiens de parking et tous les vendeurs ambulants sont équipés de ce genre de téléphone, et passent leur temps d'attente à regarder cette drôle de mini-télé qui tient dans la poche, une fois l'antenne repliée. Car c'est là à peu près la seule différence avec un portable classique : l'antenne. Taille, poids, et look sont en tous points semblables aux modèles que nous connaissons en France. Ça et là, au détour d'une rue, il n'est pas rare de croiser un cadre en costume trois pièces, tenant son portable à l'horizontale, et marchant sans regarder devant lui, tout affairé à visionner son émission préférée. A Séoul, capitale du portable, gare aux collisions de piétons !
Justement, que peut-on regarder sur ces écrans timbre-poste ? Les offres des deux principaux acteurs du marché : "Fimm" pour KTF et "June" pour SKT diffusent quelques programmes courts spécifiques à ce nouveau média, mais, dans leur grande majorité, ce sont les chaînes, émissions et séries du "petit" écran que l'on retrouve sur ce "tout petit" écran. En tête de consultation, les classiques séries télévisées ("soaps"), mais aussi et surtout les retransmissions sportives. Partout dans les rues de Séoul, les Coréens pianotent fébrilement, chattent en vidéo ou visionnent à bout de bras leur nouvel écran pour zapper parmi les trois bouquets disponibles. Ces derniers rassemblent au total une petite quarantaine de chaînes vidéos ou audio. Qu'ils soient confortablement installés sur un banc, en train de déambuler dans les rues, ou debout en autobus, il n'y a visiblement pas de problèmes de réception une fois la chaîne "accrochée". Le bouquet terrestre, entièrement gratuit via la technologie T-DMB propose les principales chaînes nationales, alors que le bouquet satellite S-DMB, payant par abonnement (10 euros/mois) permet en plus de consulter des programmes spécifiques en "pay per view" (1,5 euro l'unité) ; et en moyenne, c'est plus d'une heure et demie que passent ces nouveaux "mobispectateurs" devant leur mini-écran.
C'est en octobre 2004 que la Corée du Sud s'est lancée dans cette aventure nomade : déployer un standard de diffusion de télévision de masse sur téléphone mobile ("broadcast"). Ce système hybride – à la fois satellitaire et terrestre – baptisé T-DMB et S-DMB (Terrestrial et Satellite Digital Multimedia Broadcasting) permet de couvrir les agglomérations via les 7 000 relais et répéteurs numériques terrestres, et le reste du pays grâce au satellite MB Sat lancé pour l'occasion par le géant des télécoms coréens, SK Telecom (SKT). Au final, 97 % du territoire est couvert, intérieurs d'immeubles inclus, et, en un peu moins de trois ans, ces services ont séduit plus de 8,26 millions de Coréens à ce jour.
Il faut dire que la Corée du sud est un cas à part dans l'univers des télécommunications et des nouvelles technologies : sur une population d'environ 48,5 millions d'habitants, près de 88 % (42,5 millions) possèdent un téléphone portable, et 75,5 % (34,5 millions) sont connectés à Internet, dont 14,5 millions en très haut débit par fibre optique. Le "pays du très haut débit" aligne ainsi de nombreux records en la matière. Quant aux tarifs d'abonnement, ils sont largement abordables et contribuent au succès des services proposés : il faut compter 35 000 Won (environ 25 euros) pour un abonnement à Internet haut et très haut débit, 13 000 Won (10 euros) par mois pour un abonnement classique de téléphonie mobile auquel il faut ajouter 13 000 Won (10 euros) par mois pour une souscription aux services de TV sur mobile par satellite. Pour les bouquets de chaînes terrestres, c'est tout simplement gratuit.
Mais les tarifs ne font pas tout. Les contenus, la facilité d'accès aux réseaux et l'existence d'une offre concurrentielle dans les terminaux sont déterminants. Dans cette conjonction d'effets porteurs, les deux plus puissants des " Chaebols " - sortes de conglomérats industriels nationaux – jouent un rôle primordial. SKT, qui détient a lui seul la moitié du marché des services sur mobiles et Samsung, l'un des principaux constructeurs de téléphones portables dans le monde développent de concert applications et produits destinés à tous les marchés de ce nouvel eldorado. Pas moins d'une quinzaine de modèles différents chez Samsung permettent de capter l'ensemble des programmes diffusés par SKT, mais aussi par son outsider en Corée, KT Freetel (KTF). Olivier Dumons

Les offres et bouquets en Corée du Sud
TU média, un consortium constitué entre autres par SK Telecom (33%) et Samsung (5,6%) a lancé en mai 2005 un bouquet payant (env. 10 euros) appelé "June" qui rassemble actuellement 19 chaînes de télévision - dont une entièrement consacrée au sport et une autre réservée aux plus de 19 ans – ainsi que 20 radios, mais également des programmes en " pay per view " (env. 1,5 euros l'unité). TU Média annonce 1,5 millions d'abonnés à son bouquet.
KT Freetel propose depuis mars 2007 un bouquet 3G+ par abonnement concurrent, baptisé "Show", qui permet d'accèder aux chaînes hertziennes diffusées en T-DMB, mais également des services de visiophonie, d'échanges de photos haute résolution ou de téléchargement rapide de données. Le bouquet TNT gratuit disponible en Corée depuis le 1er décembre 2005 sur téléphone mobile grâce à la technologie T-DMB comprend 6 chaînes nationales (dont KBS, MBC et SBS), 18 radios numériques et 6 flux de données.

Prévisions et chiffres
Les prédictions d'utilisation de ce nouveau marché de la TV sur mobile sont plutôt prometteuses : Strategic Analytics prévoit 50 millions d'utilisateurs à l'horizon 2009, pour un chiffre d'affaires estimé à 6,1 milliards de dollars. De son côté, Informa Telecoms table sur 124,8 millions de " mobispectateurs " en 2010, pour un marché évalué à 8,4 milliards de dollars. Et selon ce dernier, les combinés compatibles TV mobile s'écouleront à raison de 83 millions d'exemplaires en 2010 contre 130 000 en 2005. Enfin, pour Juniper Research, ce seraient 120 millions d'utilisateurs de TV Mobile à l'horizon 2012, répartis dans 40 pays distincts, contre moins de 12 millions prévus à fin 2007, pour un marché avoisinant les 6,6 milliards de dollars, notamment grâce à la publicité. Selon ce dernier, le standard dominant serait la DVB-H, et le champion en nombre d'utilisateurs les Etats-Unis, suivis par le Japon puis l'Italie.

Samsung et les standards de diffusion
DVB-H (Digital Video Broadcasting - Handhelds) est le standard de diffusion des programmes de radio et de TV numériques retenu par la France, mais aussi et surtout par la Commission Européenne en Juillet 2007 afin de devenir le standard européen pour les systèmes de télévision mobile. BCAST est quant à lui un standard ouvert de diffusion pour les services d'émissions mobiles, défini et publié (version 1.0) cet été par l'Open Mobile Alliance (OMA). Il supporte deux technologies d'encryption, les Digital Rights Managment (DRM), et les Smart Card Profile (SCP). Ces standards permettent d'intégrer des éléments interactifs afin de permettre l'achat de produits sur mobiles ou la participation à des études et concours sur TV mobile et vidéo à la demande.
Samsung, par la voix de son directeur Business Development Europe, Anthony Park a déclaré soutenir : "d'autres standards pertinents tels que le DVB-H CBMS en Italie, le T-DMB en Allemagne (déjà présent en Corée du Sud), le MediaFlo aux Etats-Unis et le T/S-DMB en Corée du Sud.". D'autre part, Samsung, leader du marché des puces et composants électroniques, a en juillet dernier annoncé avoir développé une puce réunissant l'ensemble des technologies de TV mobile (DVB-H/T, DAB-IP, ISBD-T, 1-SEG et T-DMB).

La TV mobile en France
En France les premières expérimentations ont débuté fin 2005 avec une préférence marquée pour le système DVB-T et DVB-H (Digital Video Broadcasting Terrestrial et Handhelds). Le lancement, prévu dans un premier temps à l'occasion de la coupe du monde de rugby, a été finalement reporté, plus pour des raisons politiques et économiques que suite à des ajustements techniques. En effet, le choix des chaînes qui bénéficieront de fréquences n'est pas encore établi, et le modèle économique n'est pas arrêté : doit-on, comme c'est le cas en Corée du Sud prôner la gratuité – qui a fait en partie le succès de son déploiement – ou faut-il réfléchir à des systèmes de rémunération ? Ces questions sont toujours en suspend, et retardent d'autant l'arrivée de la mini-lucarne dans nos poches. La réponse vient peut-être de Corée encore une fois ou ces deux modèles sont maintenant mixés, certains bouquets étant gratuits, d'autres payants par abonnement, avec des modules en " pay-per-view ".

Les Chaebols
Ces vastes conglomérats industriels nationaux sont des ensembles d'entreprises et de filiales touchant de nombreux domaines et ayant des participations croisées entre elles. Dirigées par des groupes familiaux, elles sont l'héritage des " keiretsus " japonais qui ont introduit le concept entre les deux guerres en Corée.
En 1997, la crise économique a nécessité de vastes restructurations, le gouvernement forçant chacun des consortiums à faire des réorganisations en profondeur aussi bien de leur structure que de leur mode de fonctionnement : échanges de secteurs, renforcement dans certains domaines précis. Samsung a ainsi par exemple cédé son activité automobile à Hyundaï, qui, en échange lui a abandonné son secteur composants electroniques. Les 4 grands chaebols sont dans l'ordre : Samsung, Hyundaï, LG et SK Telecom. Viennent ensuite ce que l'on appelle les "mid-chaebols", dont les principaux sont Hanjin, Posco, Lotte, Kumho et Ssangyong.
LA COREE DU SUD VA INVESTIR DANS LES BIOCARBURANTS
21 novembre 2007
La Corée du Sud va lancer un projet de développement d’énergies propres et investir environ 20 milliards de wons (14,5 millions d’euros) d’ici à 2010 afin d’acquérir les technologies nécessaires à la production de biobutanol et d’autres carburants de synthèse fabriqués à partir de biomasse, de gaz naturel ou de charbon, ont indiqué des responsables du ministère du Commerce, de l’Industrie et de l’Energie, qui dirigera cette initiative.
Le gouvernement coréen apportera 11,3 milliards de wons (8,2 millions d’euros), soit un peu plus de la moitié des fonds prévus. 29 sociétés privées, instituts de recherche et universités participeront à la première phase du projet. Si cette première étape est concluante, le pays sera en mesure de construire des installations-pilote pour la production de biobutanol, d’hydrates de gaz naturel et d’autres énergies propres d’ici à la fin de 2010, a indiqué un porte-parole du ministère. (KOREA TIMES 19/11/07)

LE DRAGON DU NET

La Corée du Sud, vitrine des nouvelles technologies
LEMONDE.FR 20.11.07 15h00 • Mis à jour le 21.11.07 15h59
Séoul, envoyé spécial
La Corée du Sud (48,5 millions d'habitants) est le "pays du très haut débit". Elle occupe depuis trois ans le troisième rang mondial en termes d'utilisation des technologies de l'information (nombre d'abonnés à Internet à haut débit, à la télévision par câble, à la téléphonie mobile), derrière la Suède et les Etats-Unis. Quelque 42,5 millions de Coréens sont détenteurs d'un abonnement et d'un téléphone portable, 34,43 millions sont connectés à Internet, dont 14,53 millions en très haut débit par fibre optique. Le maillage réseau couvre 98 % du territoire et place la Corée largement en tête des pays les plus connectés du monde.
C'est en 1998, alors que le pays n'était classé qu'au 22e rang mondial de l'indice d'accès au numérique (indice DOI de l'Union internationale des télécommunications), et deux ans après une crise économique sans précédent, que le gouvernement prend le tournant des technologies de l'information et décide d'un plan d'investissements records dans les réseaux très hauts débits. Principale réussite : la télévision sur téléphone mobile, lancée en 2005, séduit aujourd'hui plus de 8,26 millions de Coréens qui regardent régulièrement (une heure et demi par jour en moyenne) les programmes de télévision sur DMB (Digital Media Broadcasting). Il y a plus d'un an, le Wibro (Wireless Broadband), technologie de transmission à très haut débit sans fil, a été mis en place à Séoul et à Bundang. Son développement est attentivement observé par de nombreux pays qui attendent beaucoup de cette technologie ou de ses dérivés (en France, les bandes de fréquence Wimax, équivalent européen du Wibro ont déjà été distribuées, mais les expérimentations sont toujours en cours).
TROISIÈME RANG MONDIAL EN MATIÈRE DE DÉPÔTS DE BREVETS
L'apport de l'Etat dans les activités de R&D pour 2007 a été fixé à 9 500 milliards de wons (7,7 milliards d'euros), en hausse de 6,5 % par rapport à 2006. A la clé, une augmentation significative du nombre de brevets déposés : selon l'Organisation mondiale de la propriété intellectuelle, le pays se classe dorénavant en troisième position en matière de dépôts de brevets, derrière les Etats-Unis et le Japon. Ces brevets concernent majoritairement les domaines des semi-conducteurs et les technologies des télécommunications. Et l'augmentation est sensible depuis 1997, de l'ordre de 54 % en termes de brevets généraux et de 94 % pour les brevets scientifiques.
Les grandes marques sud-coréennes – appartenant à ces immenses conglomérats industriels familiaux que sont les "chaebols" – sont au cœur de ces avancées technologiques. Les deux principaux en sont SK Télécom, l'opérateur télécoms dominant du pays (environ 54% du marché des téléphones mobiles) et Samsung ("trois étoiles" en coréen, maison fondée en 1938, possédant des filiales dans une soixantaine de pays, employant près de 140 000 personnes et réalisant 8,5 milliards de dollars de revenus nets en 2006). Vient ensuite LG ("Lucky Goldstar", à la fois opérateur télécoms et constructeur high-tech) qui joue les outsiders dans un marché archi-dominé par ses deux aînés. Outre leur dynamisme économique, la croissance de ces entreprises est portée par leurs méthodes de management, méthodes marquées par un fort paternalisme, mais aussi par le mode de pensée confucéen qui prône le non enrichissement personnel et bannit l'individualisme. Ces deux facteurs conjugués ont poussé depuis l'après-guerre les dernières générations de salariés à se dévouer corps et âmes à leur travail.
Alors que ces même grandes marques gravissent les échelons de la renommée mondiale, à l'image de Samsung qui se situe selon Interbrand au 21e rang mondial en terme de reconnaissance de marque, les investissements étrangers chutent dangereusement : l'UNCTAD (United Nations Conference on Trade and Development) vient ainsi de classer la Corée du Sud au 48e rang des pays attirants les investisseurs étrangers, alors qu'elle était encore 29e en 2002. L'absence de déréglementations et la complexité des procédures sont vraisemblablement le frein essentiel à l'arrivée de cette manne étrangère. Mais ce que le pays vise est ailleurs : devenir une vitrine en matière de nouvelles technologies dans les communications et l'information. Un modèle qu'il entend bien exporter. Olivier Dumons

Google investit en Corée
Google a ouvert à l'été 2007 son moteur de recherches en Corée (Google-Korea) et a lancé un plan d'investissements de 10 millions de dollars sur deux ans dans le pays. A la clé, l'ouverture d'un centre de recherches et de développements à Séoul, avec le recrutement de 150 employés. Le groupe s'est aussi associé avec Samsung pour intégrer directement dans les téléphones portables de la marque les applications phares de Google (notamment le moteur de recherche et les mails).

mercredi 21 novembre 2007

CINEMA

"Souffle", de Kim Ki-duk : thérapie ou illusion ?
En filmant une histoire d'amour impossible entre une femme trompée et un condamné à mort, le réalisateur coréen Kim Ki-duk évoque le cycle des saisons nécessaire au renouveau. Son film sort sur les écrans français le 21 novembre.
Une femme découvre que son mari la trompe. Le journal télévisé qu'elle regarde au même moment évoque le triste sort d'un condamné à mort qui, après une tentative de suicide, a perdu l'usage de la parole. Comme poussée par une force mystérieuse, elle lui rend visite à la prison. "La haine est un souffle d'inspiration, le pardon un souffle d'expiration", déclare le réalisateur Kim Ki-duk, qui a semble-t-il voulu consacrer son dernier film, intitulé Souffle, à la question de l'harmonie de l'Univers. L'héroïne apporte avec elle le passage des saisons et offre à l'homme incarcéré une vie riche d'une myriade de couleurs. De son côté, il lui communique une soif de mort qui la fascine et l'effraie à la fois. Un désir fiévreux naît simultanément dans le cœur exsangue de la femme et dans l'existence emmurée de l'homme. Elle ne parle pas, mais chante ; il lui répond par gestes. Le langage de la réalité est absent, le temps a disparu. Leur univers est clos, magique. La trame se résume donc à l'histoire d'un amour impossible entre un condamné à mort et une femme mariée dont la caméra suit l'itinéraire fait de souffrance. La femme se meut d'abord dans la réalité, se rend à la maison d'arrêt, puis revient à la réalité. L'épisode de la prison est comme une échappée momentanée de son quotidien, une sorte de rêverie enchâssée dans un cycle. La structure de Souffle est circulaire, le film finissant là où il a commencé. C'est en hiver que la femme se rend à la prison. Derrière les murailles, elle recrée le printemps, l'été et l'automne. L'hiver revient quand elle s'apprête à regagner le monde extérieur. En temps réel, il s'agit en fait d'un seul et même hiver, mais de deux saisons différentes dans l'univers imaginé. Au cours de ce deuxième hiver, elle fait l'amour avec le détenu avant de quitter la prison. Quand enfin elle s'en va, sa propre colère l'a quittée. Dehors il neige. Dans la voiture qui la ramène chez elle en compagnie de son mari et de son enfant, elle chante, et les blessures du passé ne sont plus que des souvenirs. L'hiver lui devient beaucoup plus supportable. C'est précisément ce point que Souffle veut atteindre, le moment où la douleur du passé est apaisée par la neige. Le condamné à mort et ce qui est arrivé dans la prison ne sont plus qu'un fantasme. Kim Ki-duk décrit une dérive qui, quoique presque funeste, aboutit en fin de compte à un renouveau, à un retour. D'aucuns résumeront peut-être succinctement le récit de la manière suivante : il s'agit du dérapage d'une femme de la classe moyenne et de son retour à sa famille. On pense à Time et à Locataires les deux longs métrages précédents de l'auteur, mais quelque chose a basculé dans l'univers du cinéaste. Là où il y avait précédemment un matérialisme extrême (Time) ou une imagination poétique (Locataires), l'on trouve désormais l'affirmation de l'urgence de la réconciliation. Le réalisateur tient dans le film le rôle d'un gardien de prison qui observe les deux personnages en cachette, incarnant ainsi lui-même le voyeur, thème présent dans tous ses films. Son visage se reflète sur l'écran de surveillance. Il appartient à cet espace de thérapie au même titre que ses personnages. Souffle semble exprimer l'apaisement intérieur d'un créateur qui sort d'une succession de scandales provoqués par ses précédents films. Mais le deuxième hiver est-il réellement meilleur que le premier ? La femme veut espérer que cette échappée est porteuse de guérison, croire à ce qui n'est peut-être qu'une illusion, la sienne, celle de l'artiste ou la nôtre.
Nam Ta-un Cine 21

mardi 20 novembre 2007

AUTOMOBILE

RENAULT SAMSUNG DEVOILE SON PREMIER TOUT TERRAIN
Renault Samsung a dévoilé le 19 novembre le QM5, son premier tout terrain. Le véhicule, dont le développement a nécessité un investissement de plus de 560 milliards de wons (411 millions d’euros), est équipé d’un moteur diesel de 2 l et 173 ch fourni par Renault ; une version à essence de 2,5 l complétera l’offre au début de 2007.
Le QM5 sera commercialisé le 10 décembre sur le marché coréen ; il sera disponible en versions à deux et quatre roues motrices, à des prix compris entre 21,65 et 31,80 millions de wons (15 890 et 23 335 euros).
Renault Samsung prévoit de produire 100 000 exemplaires du modèle par an, dont 60 000 environ seront exportés, a indiqué M. Jean-Marie-Hurtiger, président de Renault Samsung.
Le tout terrain sera introduit sur les principaux marchés européens aux alentours de mai 2008 sous la marque Renault. (KOREA TIMES 19/11/07, KOREA HERALD, TRIBUNE 20/11/07)

samedi 17 novembre 2007

ONU: LE NOUVEAU SG EST ARRIVE

Ban Ki-moon à la tête de l'ONU
L'Assemblée générale des Nations unies a élu vendredi le ministre sud-coréen, Ban Ki-moon, secrétaire général de l'ONU. Il succédera le 1er janvier 2007 à Kofi Annan. Sans surprise, les 192 membres de l’Assemblée Générale ont confirmé ce vendredi Ban KI moon au poste diplomatique le plus prestigieux du monde, celui de secrétaire général des nations unies.
Sur les six candidats en lice pour briguer le poste, le ministre sud coréen des affaires étrangère était sorti favori des membres du conseil de sécurité qui l’avait recommandé a l’Assemblée générale.Sa confirmation au poste par acclamation hier n’est donc que l’expression du vœux des cinq membres permanents du conseil doté du droit de veto. Au terme d’une cérémonie fort simple Ban Ki moon s’est dit ravi mais accablé par les nouvelles responsabilités qui seront les siennes. La vraie mesure du succès de l'ONU n'est pas dans ce qu’elle promet, mais comment elle fournit ses services à ceux qui en ont le plus besoin, a-t-il souligné.
Faiseur de compromis A 62 ans ce diplomate de carrière, à qui l'on prête un talent de faiseur de compromis s’est engagé à poursuivre le travail entamé par son prédécesseur Kofi Annan dont le mandat expire le 31 décembre prochain.
Parmi ses priorités, Ban ki moon insiste sur la nécessité pour les nations unies de redoubler d’efforts dans la lutte contre la pauvreté, la pandémie du sida, la dégradation de l'environnement, le terrorisme, la prolifération des armes de destruction massive et la protection des droits de l'homme.
Concernant la réforma de l'ONU, le nouvel élu a indiqué que tous les changements ne peuvent pas intervenir à la fois. Mais si nous choisissons sagement et si nous travaillons avec transparence, flexibilité et honnêteté, des progrès dans quelques domaines mèneront à des progrès dans beaucoup d'autres a t’il indiqué . En sa qualité de huitième secrétaire général des nations unies, Ban ki moon qui prendra ses fonctions le 1 janvier 2007 hérite d’une organisation secouée ces dernières années par plusieurs scandales de corruption, et soumise à de fortes pressions, notamment celle des États-Unis qui financent 22% de son budget.

UN COREEN A L'ONU

Ban Ki-moon prend ses fonctions à l'ONU
Hier, pour sa première journée en tant que nouveau secrétaire général de l'ONU, le Sud-Coréen Ban Ki-moon a annoncé ses priorités. Son premier voyage officiel se fera les 29 et 30 janvier en Ethiopie. Ban Ki-moon remplace Kofi Annan depuis dimanche 31 décembre à 00h00.
Le personnel de l'ONU a applaudi l'ancien chef de la diplomatie de Séoul à sa première entrée au siège new-yorkais de l'organisation en tant que successeur de Kofi Annan. Ban Ki-moon a directement gagné la Salle de méditation du bâtiment afin de prier pour la mémoire des Casques bleus et membres de l'ONU morts en service. S'adressant ensuite à la presse, Ban Ki-moon a jugé que la forte présence médiatique était « la preuve éclatante que l'ONU est bien vivante et en première ligne sur tous les défis, cherchant à donner de l'espoir à tous les peuples du monde » ; déplorant tout de même que les Nations unies soient si « sous-estimées, parfois injustement critiquées ». « J'entre en fonctions à un moment difficile des relations internationales, du Darfour au Moyen-Orient, au Liban, à l'Iran, à l'Iraq et la Corée du Nord, sans compter les nombreuses autres crises qui troublent notre monde de la défense des droits de l'homme et le renforcement des efforts pour atteindre les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) », a affirmé Ban Ki-moon. Ces objectifs sont la réduction de moitié de l'extrême pauvreté, assurer l'éducation primaire pour tous, et juguler l'épidémie de sida. De plus, il compte faire du dossier nucléaire nord-coréen l'une des priorités de ce début de mandat.
Le successeur de Kofi Annan a d'autre part annoncé que pour son premier déplacement, il se rendrait au sommet de l'Union africaine à Addis Abeba, en Ethiopie, les 29 et 30 janvier. Il compte y rencontrer le président soudanais Omar el-Béchir : « En m'engageant dans le processus diplomatique, j'espère que nous serons en mesure de résoudre pacifiquement et aussi vite que possible ces graves questions », a-t-il insisté. Concernant la crise du Darfour, qui sollicite sa « plus haute attention », Ban Ki-moon devrait rencontrer dès mercredi matin l'émissaire spécial de l'ONU Jan Eliasson. Le Darfour est le théâtre d'une guerre civile et d'exactions à grande échelle qui ont fait 200.000 morts et 2,5 millions de déplacés depuis février 2003. « La responsabilité de protéger les citoyens au Darfour incombe au gouvernement de Khartoum. Cet échec de même que le refus d'accepter l'aide place le gouvernement soudanais dans une situation très difficile. » L'Onu s'efforce de venir à bout de l'hostilité de Khartoum au déploiement d'une force de maintien de la paix co-dirigée par l'Union africaine. Interrogé sur l'exécution de Saddam Hussein, le diplomate sud-coréen n'a pas fait écho à l'opposition traditionnelle de l'organisation à la peine de mort. Ban Ki-moon a rappelé que Saddam Hussein s'était rendu coupable de « crimes odieux et d'atrocités innommables », ajoutant que conformément au droit international, « la question de la peine capitale relève de chaque Etat membre ». Si les Nations unies « sont fermement hostiles à l'impunité », elles « restent opposées à la peine de mort, y compris en cas de crimes de guerre, de crimes contre l'humanité et de génocide », rappel tout de même Achraf Qazi, représentant spécial en Irakde l'ONU, dans un communiqué diffusé mardi. Les menaces que connaît le monde, « doivent appeler une réponse collective, en ayant recours à la sagesse collective et aux efforts collectifs », a souligné le nouveau Secrétaire général. « Aucune personne, prise individuellement, y compris le Secrétaire général des Nations Unies, aucun pays, quelles que soient sa puissance, ses forces et ses ressources, ne peuvent y répondre seul », a-t-il insisté. Il nous faut un effort commun et c'est pourquoi j'ai besoin de votre soutien, a-t-il dit s'adressant à l'ensemble des journalistes présents à l'ONU
Nominations M. Ban est né le 13 juin 1944. Licencié en relations internationales à l'Université nationale de Séoul en 1970, il a obtenu une maîtrise en administration publique de la Kennedy School of Government de l'Université Harvard en 1985. Eminent diplomate, Ban Ki-moon a été nommé Premier Secrétaire de la Mission permanente de la République de Corée auprès de l'ONU, puis Directeur de la Division des Nations Unies au Ministère à Séoul, et enfin Ambassadeur à Vienne, ce qui l'a amené à présider la Commission préparatoire de l'Organisation du Traité d'interdiction complète des essais nucléaires en 1999. En 2001-2002, en tant que chef de cabinet du Président de l'Assemblée générale, il a facilité l'adoption rapide de la première résolution de la session, qui condamnait les attentats terroristes du 11 septembre, et a pris un certain nombre d'initiatives visant à améliorer le fonctionnement de l'Assemblée. Le nouveau Secrétaire général a effectué, ce 1er janvier, ses premières nominations, choisissant le conseiller spécial Vijay Nambiar au poste de Chef de Cabinet et la journaliste Michelle Montas à celui de porte-parole. «Les nominations d'aujourd'hui permettront d'établir une base solide pour la création de mon équipe et de poursuivre un programme de réforme du Secrétariat, dans la continuité » indique un message diffusé le 31 décembre à New York. « M. Nambiar a occupé de nombreux postes importants aux Nations Unies, notamment celui de Conseiller spécial de Kofi Annan et Représentant permanent de l'Inde à l'ONU », précise le communiqué. Le Secrétaire général a aussi nommé Michelle Montas en tant que porte-parole. Journaliste haïtienne réputée, Michelle Montas dirigeait jusqu'à présent la radio de l'ONU en français, après avoir été la porte-parole du président de l'Assemblée générale en 2003. Le nouveau Secrétaire général a indiqué qu'il opérerait de nouvelles nominations dans les prochains jours.
Remplaçant de Kofi Annan Après avoir passé la haie d'honneur formée par les gardiens de la "Maison de verre", Ban, qui a donc officiellement pris la succession du Ghanéen Kofi Annan au poste de Secrétaire général de l'ONU. Pendant 10 ans, Kofi Annan a occupé ce poste. Il était le septième Secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies et le premier à sortir des rangs du personnel. Kofi Annan est né à Kumasi, au Ghana le 8 avril 1938, diplômé d'économie et de sciences de gestion, il entre dans les rouages de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) en 1962 en tant fonctionnaire d'administration et du budget. M. Annan a notamment été en poste à la Commission économique des Nations Unies pour l'Afrique, à Addis-Abeba, à la Force d'urgence des Nations Unies (FUNU II) à Ismailia, au Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés à Genève, puis au Siège des Nations Unies à New York. En 1990, après l'invasion du Koweït par l'IraK, M. Annan reçu pour mission spéciale d'organiser le rapatriement de l'Irak de plus de 900 fonctionnaires internationaux et ressortissants de pays occidentaux. Il a ensuite dirigé la première équipe des Nations Unies chargée de négocier avec l'Irak sur la question de la vente du pétrole pour financer l'aide humanitaire. Après avoir jouer des rôles importants dans le règlement de différents conflits, notamment en Bosnie Herzégovine, M. Annan est élu secrétaire général des Nations Unies en 1997. Il prône l'amélioration de la cohérence et de la coordination de l'action de l'ONU. Il s'engage pour une meilleure action en Afrique, mais aussi au Proche Orient. En avril 2001, le Secrétaire général publie un «appel à l'action» en cinq points, pour venir à bout de l'épidémie d'infection par le VIH et le sida, proposant la création d'un fonds mondial sida et santé. Salué par les dirigeants du monde entier, Kofi Annan reçoit le prix nobel de la paix le 10 décembre 2001. Le Comité Nobel a jugé que M. Annan avait joué un rôle déterminant dans le renouvellement de l'ONU et que le seul chemin praticable vers la paix et la coopération mondiale passait par l'ONU. « C'est un serviteur de la paix sur tous les continents » déclarait Jacques Chirac ce vendredi 29 décembre 2006, rendant hommage à Kofi Annan.
Mercredi 03 Janvier 2007
Source : http://www.saphirnews.com

DIPLOMATE EXPERIMENTE

Ban Ki-moon, un «rond de cuir» après Kofi Annan
L'élection à la tête de l'ONU de ce diplomate sud-coréen intervient le jour où Pyongyang procède à son essai. Par Odile BENYAHIA-KOUIDER LIBERATION QUOTIDIEN : Mardi 10 octobre 2006 - 06:00
Ces derniers mois, le ministre sud-coréen des Affaires étrangères, Ban Ki-moon, a eu recours à un argument choc pour justifier sa candidature au poste de secrétaire général de l'ONU. «Mon élection, expliquait-il, pourrait faciliter le dénouement pacifique et rapide de la crise nucléaire nord-coréenne.» Hier, le favori à la succession de Kofi Annan, 68 ans, qui quittera son poste le 1er janvier, a été élu à la tête des Nations unies quelques heures seulement après que la Corée du Nord a semé la terreur en procédant à son premier test nucléaire. «Cela aurait dû être un moment de joie. Mais au lieu de cela, j'ai le coeur vraiment lourd», a déclaré le nouveau secrétaire général. «Les deux événements sont étroitement liés, estime Karoline Postel-Vinay, chercheuse au Ceri (Centre d'études et de recherches internationales). Le régime communiste de Pyongyang redoute que l'arrivée de Ban Ki-moon à l'ONU modifie la politique sud-coréenne.» Alors que le gouvernement sud-coréen était, jusqu'à présent, plutôt favorable à la politique de la main tendue envers la Corée du Nord, les Etats-Unis sont adeptes d'une politique très ferme. Or Ban Ki-moon, dont la candidature a été poussée par l'administration Bush, est considéré comme un «grand ami» des Etats-Unis.
Connaisseur. Diplômé de la très réputée Kennedy School of Governement de l'université de Harvard, Ban Ki-moon qui a fait toute sa carrière dans la diplomatie, a été envoyé à deux reprises comme ambassadeur aux Etats-Unis en 1987 et en 1992. Le «vétéran» de la diplomatie sud-coréenne, jusqu'alors peu connu du public, est avant tout considéré comme un excellent connaisseur des rouages onusiens. Premier secrétaire de la mission sud-coréenne auprès de l'ONU de 1978-1980, il fut le haut représentant de la Corée du Sud auprès de l'ONU (2001-2003). Période durant laquelle il dirigea le cabinet du président de la 56e Assemblée générale de l'ONU. Affublé, en Corée, du surnom de «chusa» («rond de cuir»), Ban Ki-moon, marié et père de trois enfants, cultive une allure réservée et modeste. Certains lui reprochent son manque de charisme, et une douceur assimilée à de la faiblesse. Il n'aura évidemment pas la «flamboyance» du Ghanéen Kofi Annan. «Mon style de leadership est soft, reconnaît Ban Ki-moon, mais lorsque c'est nécessaire, je sais élever la voix.» Un bien grand mot. Durant l'été 2004, Ban Ki-moon venait de passer plusieurs heures à négocier vainement la libération du traducteur sud-coréen Kim Sun-il, enlevé en Irak (et finalement décapité), quand il a été pris à partie par un journaliste au sujet de sa passivité envers l'otage. «Le visage de Ban est devenu tellement rouge de colère que nous avons pensé un moment qu'il allait exploser , a raconté un témoin de la scène. Il a repris son souffle, et a répondu avec la même voix douce et contenue que d'habitude.» Cette maîtrise de soi explique sans doute pourquoi Ban Ki-moon a battu les records de longévité aux Affaires étrangères. «Il est incontestablement doué d'une grande plasticité, estime Karoline Postel-Vinay. En trente-six ans de carrière, il a traversé tous les régimes militaires sud-coréens. Et appartient aujourd'hui au cabinet le plus ouvertement nationaliste et antiaméricain qu'il y ait jamais eu en Corée du Sud.» Cela ne lui a nullement porté préjudice. A Washington, on loue sa «puissance de travail», son «opiniâtreté» et son côté «non-partisan» .
Lobbying de Séoul. D'après la loi des rotations, c'était au tour du continent asiatique de présenter un candidat à l'ONU. Adjoint de l'actuel secrétaire général, Kofi Annan, l'écrivain indien Shashi Tharoor, personnage beaucoup plus exubérant que Ban Ki-moon, s'était lui aussi porté candidat. Mais la Chine n'aurait jamais donné son aval à un pays aussi important que l'Inde. Onzième puissance économique mondiale, la Corée du Sud joue ces dernières années un rôle de pivot entre les géants que sont le Japon, l'Inde et la Chine. Séoul a d'ailleurs fortement soutenu la candidature de son ministre des Affaires étrangères. Menée de façon très professionnelle, la campagne de Ban Ki-moon a toutefois suscité de vives critiques. Plusieurs médias, dont le Times, l'ont ainsi accusé d'avoir profité de sa position pour tripler ses promesses d'aides au développement des pays Africains par trois pour atteindre 100 millions de dollars en 2008. La Tanzanie, qui possède comme par hasard un siège permanent à l'ONU, aurait ainsi profité de ces largesses. Pour la Corée du Sud, cette nomination est d'une extrême importance. Ban Ki-moon sera le second homme politique sud-coréen de stature internationale, après l'ancien président Kim Dae-jung (1997-2003), élu prix Nobel de la paix 2000 pour son travail de réconciliation avec la Corée du Nord.

ELECTION D'UN SUD COREEN A L'ONU

Ban Ki-Moon, huitième secrétaire général de l'ONU depuis le 1er janvier 2007.

Portrait de Ban Ki-Moon
Huitième secrétaire général de l'ONU depuis le 1er janvier 2007.Ban Ki-Moon, 62 ans, ministre des Affaires étrangères sud-coréen, en poste depuis janvier 2004, est devenu le 1er janvier 2007 le 8ème Secrétaire général de l'ONU pour un mandat de 5 ans en remplacement de Kofi Annan. Il a démissionné de son poste de ministre des Affaires étrangères le 1er novembre 2006. Il n'y a eu qu'un seul secrétaire général venant d'Asie, et c'était il y a 35 ans.Ban Ki-Moon a été proposé le 9 octobre 2006 par le Conseil de sécurité pour succéder à Kofi Annan au 1er janvier 2007. Le 13 octobre 2006, l'Assemblée générale de l'ONU l'a élu par acclamation. Song Min-soon lui a succédé comme ministre sud-coréen des affaires étrangères.Le nouveau secrétaire général de l’ONU s'est prononcé pour une réforme des Nations Unies et s'est dit entièrement responsable dans la future gestion du Secrétariat général.Il a reçu un soutien discret des Etats-Unis.Son mandat devrait s'achever le 31 décembre 2011.
Biographie : Ban Ki-Moon est né le 13 juin 1994 à Eumseong dans une famille paysanne sud-coréenne. Après une licence en relations à l’Université de Séoul en 1970 dont il sort major, il obtient une maîtrise en administration publique à la "John F. Kennedy School of Government" de l’Université d’Harvard en 1985. En 1978, il est nommé Premier secrétaire de la mission sud-coréenne auprès de l’ONU, poste qu’il occupe jusqu’en 1980, où il devient directeur du bureau des Nations Unies au ministère des Affaires étrangères. Il y restera jusqu’en 1983. En 1996, il devient conseiller national du président de la Corée du Sud, Kim Young-sam. De 2001 à 2003, il est désigné haut responsable de la Corée du Sud auprès de l’ONU en tant qu’adjoint du ministre des Affaires étrangères. A ce poste, il travaille à l’adoption de la résolution condamnant les attentats du 11 septembre 2001. Son pays préside alors pour un an l’Assemblée générale de l’ONU. A la tête de la diplomatie sud-coréenne depuis janvier 2004, il est l’un des ministres des Affaires étrangères qui a tenu le plus longtemps à ce poste, ayant survécu à plusieurs crises intercoréennes.


Prix et décorations :
En raison des services exemplaires rendus à son pays, la Corée du Sud, Ban Ki-moon a, par deux fois, été décoré de l’Ordre du Mérite du Service, en 1975 et en 1986. Pour ses réalisations comme émissaire, il reçut, de la part de la République d’Autriche, la Grande Médaille de l’Honneur, en 2001. Et, un an plus tard, le Gouvernement du Brésil lui décerna la Grande Croix de Rio Blanco. En septembre 2005, ‘Korea Society’ à New York lui a attribué le Prix Van Fleet pour ses contributions aux relations d’amitiés entre les Etats-Unis et la Corée.



Plus de détails:
http://www.un.org/french/sg/biography.shtml
http://www.un.org/
http://www.fil-info-france.com/7corsud.htm
http://www.mofat.go.kr/index.jsp

KOFAEC/BAD: PLAN D'ACTION

Conférence ministérielle pour la coopération entre la Corée et l'Afrique
Disposition à contribuer efficacement au développement économique en Afrique
La conférence ministérielle pour la coopération économique entre la Corée et l'Afrique (Koafec [Korean African Economic Corporation] et la Banque africaine de développement (BAD) vont travailler ensemble pour assister le développement économique en Afrique, cofinancer des projets d'investissement et contribuer à la réalisation des objectifs de développement du millénaire (ODM) en Afrique.
Les représentants de la Koafec, réunis mardi à Tunis avec des responsables gouvernementaux de sept pays nord-africains (Tunisie, Libye, Algérie, Maroc, Mauritanie, Egypte, Soudan), à l'occasion du premier atelier de travail de la conférence en Afrique, ont fait état de leur disposition à contribuer efficacement au développement économique en Afrique du Nord et dans le continent africain en général, à travers le financement de projets viables, l'assistance technique et la formation des ressources humaines.
Par ailleurs, la Koafec et la BAD, qui fait partie de son comité consultatif, vont élaborer un plan d'action, au terme de cet atelier, et coordonner pour la réalisation des objectifs assignés dans le cadre de la coopération Corée-Afrique.
Autres objectifs de ce workshop de trois jours (3, 4 et 5 octobre): échanger les expertises à travers la présentation du modèle coréen de développement économique, identifier les opportunités d'investissement et les moyens d'accroître les apports de fonds publics dans les pays africains et promouvoir des opportunités de placement en Afrique.
La conférence ministérielle sur la coopération entre la Corée et l'Afrique sera organisée tous les deux ans à partir d'octobre 2008.
Cette conférence, fruit d'une coopération entre la BAD, le ministère de l'Economie et des Finances de la Corée et la Banque de l'export-import de la Corée, se propose d'axer ses interventions en Afrique sur l'infrastructure, le développement durable des ressources naturelles, l'agriculture, la formation des ressources humaines et la promotion des technologies de l'information et de la communication (TIC). M. Se-Joo Son, ambassadeur de la Corée à Tunis, a affirmé que la Corée envisage de jouer un rôle positif et durable dans le développement de l'Afrique, précisant que cette première manifestation servira de fondation pour un meilleur rapprochement et un partenariat plus étroit et tangible. La Presse (Tunis) 4 Octobre 2007

vendredi 16 novembre 2007

LE ROI DE L'ECRITURE

Une nouvelle écriture : La langue coréenne fut créée sur l'ordre du roi Sejong en 1433
Le roi lettré : Sejong (1397-1450) : c'est le grand roi lettré à qui l'on doit l'idée de l'écriture coréenne en 1443, le Hangul. Auparavant, les coréens, ayant adopté l'écriture chinoise dans les premiers siècles de notre ère, transcrivaient les mots coréens avec des idéogrammes chinois. Soucieux de donner accès à la culture aux masses laborieuses de son pays, le roi Sejong, soumit l'idée et sa méthode à son académie qui l'approuva, après bien des réticences. Sejong avait reçu une éducation poussée en littérature et en art, calligraphie et peinture essentiellement.
Au milieu du XVe siècle, le roi Sejong fit élaborer un nouveau système d'écriture adapté à la langue coréenne, dans un double but : faciliter l'accès aux textes classiques chinois (notamment confucéens) grâce à leur transcription dans un système d'écriture plus simple que les caractères chinois, et permettre à chacun d'apprendre à lire et à écrire, y compris aux femmes et aux filles, précisait-il. L'objectif était donc clairement la démocratisation de l'accès à la culture de l'écrit et non, comme cela a été le cas plus tard, l'affirmation de la nation coréenne par rapport – ou contre – ses puissants voisins.
Sejong justifiait ainsi la création de ce nouveau système d'écriture :
Les sons de notre langue sont bien différents de ceux utilisés en Chine, si bien qu'il nous est impossible, à nous Coréens, d'utiliser les caractères chinois pour transcrire notre idiome. C'est ainsi que nombreux sont ceux parmi le peuple qui, incapables de donner une forme écrite à ce qu'ils souhaitent communiquer, sont contraints de renoncer à exprimer leur pensée. Devant ce regrettable état de choses, je me suis engagé récemment à créer un ensemble de vingt-huit lettres, de façon à permettre à tout un chacun l'apprentissage de l'écriture pour un usage quotidien. (in Desgoutte 2001, de même que les autres citations ci-dessous de textes de cette époque).
A la différence de bien d'autres écritures, comme celles utilisées pour les langues à alphabet latin, cette nouvelle écriture n'est donc pas le produit d'une longue histoire marquée par les adaptations successives d'un système d'écriture fait pour une autre langue, mais une création originale, appuyée sur une analyse des spécificités de la langue coréenne. Mais la forme des caractères (qui s'inspire délibérément du style sigillaire), l'organisation des syllabes dans un carré virtuel ainsi que la direction de l'écriture (initialement de haut en bas) manifestent l'influence nette du modèle chinois.
Promulgués par décret le 9 octobre 1446 après douze ans de recherches, les "Sons corrects pour l'instruction du peuple" (hunmin jeongeum) comprenaient vingt-huit signes, appelés jamos. Comme dans les alphabets occidentaux, les lettres ont chacune un nom, et elles sont disposées dans un ordre conventionnel (consonnes, puis voyelles).
Dans ses explications et commentaires, Chong Inji, doyen de l'Académie royale, indiquait clairement les avantages de la nouvelle écriture :
Bien qu'il ne soit fait usage que de vingt-huit lettres, les combinaisons de formes en sont infinies. C'est pourquoi un homme intelligent en fait l'apprentissage en moins d'une matinée et même un imbécile n'y met pas plus de dix jours.
A l'époque actuelle, on établit d'ailleurs un lien entre la simplicité de cette écriture, qu'on appelle hangul depuis le début du XXe siècle, et le fait que l'analphabétisme a disparu de Corée du Sud et presque disparu en Corée du Nord, selon les chiffres de l'Unesco. En 1989, l'Unesco a créé le prix de l'alphabétisation Roi Sejong.
Les techniques d'imprimerie ont toujours passionné les Coréens. Les 81 253 planches de bois de bouleau gravées ont servi à imprimer le Tripitaka koreana, la totalité du canon bouddhique, sont ainsi conservées dans deux batiments du Temple de Haeinsa. Elles sont inscrites sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco. Les Coréens inventèrent l'imprimerie dès 1377, près de soixante ans avant Gutengerg. Le texte bouddhique "Jiksimgyeong" a été imprimé avec des caractères mobiles métalliques. Ce livre exceptionnel se trouve aujourd'hui à la Bibliothèque nationale de Paris.
L'ÉCRITURE DU CORÉEN
Paris, l'Harmattan, 2000
La promulgation de han-gul, l'écriture coréenne, par le roi Sejong de la dynastie Choson — qui constitue l'objet des textes et commentaires ici rassemblés — représente un événement capital, mais peu connu, de l'histoire universelle du langage. Elle est la conséquence indirecte, mais indéniable, d'une lointaine rencontre entre la tradition linguistique indo-européenne et la tradition linguistique chinoise, c'est-à-dire entre deux mondes qui ont développé à l'extrême les logiques opposées, mais complémentaires, de l'analyse et de la figuration, du concept et de l'image.
L'invention de han-gul est aux confins du mythe et de l'histoire, comme le royaume dont elle est issue. Borges, Segalen, Gengis Khan et Saussure, Van Gulik et Hergé auraient pu faire partie de l'assemblée des sages de l'Académie royale qui, sous l'auguste houlette du grand roi Sejong, ont contribué à la naissance des "Sons corrects pour l'instruction du peuple ".
Cette écriture est fabuleuse, comme l'histoire du petit pays qui lui donna naissance, du monarque qui la conçut, des grammairiens qui la soignèrent, fabuleuse parce qu'elle accomplit (cinq siècles avant le Cercle de Prague !) le rêve d'un système de transcription phonologique strict, fondé sur les appréciations les plus fines du fonctionnement de la voix humaine et des langues naturelles.
Jean-Paul Desgoutte

LE DRAGON SUPERSTAR

La Corée n'est plus un pays émergent
Décembre 1997 : victime de la crise asiatique, la Corée du Sud est humiliée. Pour honorer ses fins de mois, Séoul n'a d'autre choix que de passer sous les fourches Caudines du Fonds monétaire international (FMI). Celui-ci lui octroie un prêt d'un montant record : 57 milliards de dollars. Des centaines de Coréens vendent leurs bijoux pour aider leur Etat, devenu insolvable. Novembre 2007 : la crise n'est plus qu'un mauvais souvenir. Longtemps taxé de protectionnisme, ce pays est désormais suffisamment sûr de ses forces pour négocier des accords de libre-échange. Après les Etats-Unis, les négociations sont en cours avec l'Union européenne.

Le président de la République qui sera élu le 19 décembre bénéficiera d'une situation où tous les indicateurs sont au vert. La croissance ? 5 %. Le chômage ? 3,2 %. L'inflation ? 2,2 %. Les prélèvements obligatoires ? 27 %. Le déficit budgétaire ? 1,5 % du PIB. La balance commerciale ? Excédentaire. La dette au FMI a été remboursée dès 2001.
Membre de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) depuis 1996, la Corée du Sud est la onzième puissance économie mondiale, devant le Mexique, pourtant bien plus peuplé. La comparaison n'est d'ailleurs plus justifiée. "La Corée n'est plus un pays émergent", constate une récente étude de la banque française Natixis. Dans certains secteurs, la Corée du Sud est même à la pointe de la technologie. Si vous achetez un téléviseur à écran plat ou un téléphone portable dernier cri, il est probable que vous craquiez pour un Samsung. Les Coréens, coincés dans un des - nombreux - embouteillages, tuent le temps en regardant la télévision sur la totalité ou la moitié de leur écran GPS : une innovation dont même les Californiens ne disposent pas encore. En Corée, les logements de bon standing se doivent d'être équipés de penderies qui aident à choisir sa garde-robe en fonction de la météo, et de réfrigérateurs qui indiquent quels produits font défaut. Alors que depuis les années 1980, les chantiers navals européens se battent contre leurs homologues sud-coréens, l'un d'entre eux, STX, vient de mettre la main sur son concurrent norvégien Aker Yards, dont les chantiers de l'Atlantique de Saint-Nazaire constituent l'un des fleurons. Les intentions de STX sont de passer de la construction de porte-conteneurs à celle, plus élaborée, de bateaux de croisière.
C'est l'une des caractéristiques de la Corée : de plus en plus concurrencée par la Chine sur les produits bas de gamme, le pays essaie, tant que faire se peut, d'innover et de monter en gamme. Un signe ne trompe pas : la Corée est le quatrième déposant de brevets au monde (environ 150 000), derrière le Japon, les Etats-Unis et la Chine mais très loin devant l'Allemagne. La Corée est également l'un des pays qui dépensent le plus pour l'éducation. Le campus de l'université de Séoul ressemble davantage à celui du MIT de Boston qu'à celui d'une université française. Si les dépenses publiques consacrées à l'enseignement sont dans la moyenne des pays développés, les familles n'hésitent pas à investir massivement dans l'éducation de leurs enfants. Ou plus exactement de leur enfant puisque, revers de la médaille, nombre de Coréens estiment pour cette raison ne pas avoir les moyens d'avoir plusieurs enfants. Ce n'est pas tout à fait un hasard si l'adolescent qui a provoqué la tuerie dans l'université de Virginia Tech, en avril, était coréen : avec 100 000 jeunes envoyés par leur famille aux Etats-Unis, la Corée fournit le deuxième contingent d'étudiants étrangers dans ce pays derrière la Chine.
Réduction de la dette publique, restructuration des conglomérats - Daewoo a quasi-disparu, les autres sont plus puissants que jamais - et éventuellement inculpation de leurs dirigeants, priorité accordée à l'éducation et à la recherche : les trois actions engagées, après la crise de 1997, ont porté leurs fruits. Dans certains palmarès internationaux sur la compétitivité, tel celui du Forum économique mondial, où elle est classée 11e, la Corée obtient de meilleurs résultats que la France (18e).
Pourtant, comme le note non sans étonnement Natixis, la Corée n'a pas sacrifié les salaires sur l'autel de la compétitivité internationale, comme l'ont fait le Japon et l'Allemagne. "Les salaires des ouvriers se situent entre 7 et 8 dollars de l'heure. Moins élevés qu'en Espagne mais plus qu'au Portugal", témoigne un industriel français présent sur place. En raison du cours élevé du won coréen et de la faiblesse du yen japonais, il est parfois plus rentable de produire au Japon qu'en Corée !
Crevette entre deux baleines, comme disent les Asiatiques, la Corée tire son épingle du jeu en jouant sur les deux tableaux : le haut de gamme à domicile et le bas de gamme dans les pays asiatiques où le coût du travail est plus faible. Les économies chinoise, japonaise et coréenne sont devenues interdépendantes. En 2005, la Corée a été le principal investisseur étranger en Chine. Certains commencent d'ailleurs à trouver la Chine trop chère et lorgnent du côté du Vietnam ou... de la Corée du Nord. Hyundai a ainsi été autorisé à ouvrir un parc industriel à Kaesong, une ville située en Corée du Nord à proximité de la frontière. D'ores et déjà, vingt-cinq entreprises (dont bientôt une allemande) y emploient - exploitent ? - 18 000 Nord-Coréens, payés environ 55 dollars par mois. Comparé à ce que gagne en moyenne un ouvrier sud-coréen - 1 000 dollars - ou chinois - 80 dollars au minimum -, le Nord-Coréen est compétitif ! A terme, Hyundai envisage de faire travailler à Kaesong 350 000 Nord-Coréens dans 2 000 usines. Par ailleurs, les deux Corées sont convenues, lors de la rencontre au sommet du mois d'octobre, de développer conjointement un chantier naval au Nord, prémices éventuelles à la délocalisation d'une activité jugée désormais trop onéreuse au Sud.
Eminemment politiques, ces projets dépendront de l'évolution au Nord mais aussi en partie des résultats de l'élection présidentielle. Favori des sondages, le candidat conservateur semble juger que l'actuel gouvernement s'est montré trop conciliant avec Pyongyang. Ancien président de Hyundai Construction, on prête à Lee Myung-bak l'intention, s'il est élu, de mener une politique plus favorable aux chaebols, en les autorisant, comme avant 1997, à posséder une banque. Un autre grand chantier à venir devrait être la protection sociale. Avec à peine plus d'un enfant par femme, la Corée va être comme le Japon confrontée à un véritable déclin démographique. Un problème d'autant plus aigu que le système de retraite, quasi inexistant, est, avec le développement de l'emploi précaire et des inégalités, l'un des points noirs de l'économie sud-coréenne. Frédéric LemaîtreArticle paru dans l'édition du 17.11.07

jeudi 15 novembre 2007

TECHNOLOGIE AU QUOTIDIEN

A Séoul, la télé mobile court les rues
LE MONDE 09.11.07 Séoul Envoyé spécial
Jeunes collégiennes rieuses en uniforme - socquettes, chemise blanche et jupe à carreaux - ou vieil homme mal fagoté calé sur son tabouret dans les couloirs souterrains du métro, à Séoul tous ont un portable à la main. Et les plus high-tech ne sont pas forcément ceux auxquels on pense. Car même si les prix des téléphones sont très en dessous de ceux pratiqués en Europe, pour les étudiants, l'accès à un smartphone-récepteur TV est encore trop onéreux. Ils se contentent donc des fonctions SMS, jeux et MP3. Par contre, les plus aisés disposent de portables de dernière génération, avec écran large et tuner T/S-DMB permettant la réception des bouquets de chaînes de télévision. Dans Séoul, tous les gardiens de parking et tous les vendeurs ambulants sont équipés de ce genre de téléphone, et passent leur temps à regarder cette minitélé qui tient dans la poche, une fois l'antenne repliée. Cet attribut est le seul élément qui permet de différencier ce type de téléphone d'un portable classique.
Au détour d'une rue, il n'est pas rare de croiser un cadre en costume trois-pièces, tenant son portable à l'horizontale, et marchant sans regarder devant lui, tout affairé à visionner son émission préférée. A Séoul, gare aux collisions de piétons ! Partout, les Coréens pianotent fébrilement, chattent en vidéo ou visionnent à bout de bras leur écran pour zapper parmi les trois bouquets disponibles. Ces derniers rassemblent une quarantaine de chaînes vidéos ou audio. Il n'y a visiblement pas de problème de réception, une fois la chaîne captée. En moyenne, ces nouveaux "mobispectateurs" passent chaque jour une heure et demi devant leur miniposte.
SPORT ET SÉRIES Que peut-on regarder sur ces écrans timbres-poste ? En Corée du Sud, les offres des deux principaux acteurs du marché proposent quelques programmes courts spécifiques à ce nouveau média, mais dans leur grande majorité, ce sont les émissions et séries du "petit" écran que l'on retrouve sur ce "tout petit" écran. En tête de consultation, les classiques séries télévisées, mais aussi et surtout les retransmissions sportives.
C'est en octobre 2004 que la Corée du Sud s'est lancée dans cette aventure nomade : déployer un standard de diffusion de masse de télévision sur téléphone mobile ("broadcast"). La quasi-totalité (97 %) du territoire est aujourd'hui couverte. En moins de trois ans, ces services ont séduit plus de 8,26 millions de Coréens.
La Corée du Sud est un cas à part dans l'univers des télécommunications et des nouvelles technologies. Sur une population de 48,5 millions d'habitants, près de 88 % (42,5 millions) possèdent un téléphone portable, et 75,5 % (34,5 millions) sont connectés à Internet, dont 14,5 millions en très haut débit par fibre optique. Le "pays du très haut débit" aligne ainsi de nombreux records en la matière. Les tarifs d'abonnement, très abordables, contribuent au succès des services proposés : il faut compter 35 000 wons (environ 25 euros) pour un abonnement mensuel à Internet haut et très haut débit, 13 000 wons (10 euros) par mois pour un abonnement classique de téléphonie mobile auquel il faut ajouter 13 000 wons (10 euros) par mois pour une souscription aux services de TV sur mobile par satellite. Pour les bouquets de chaînes terrestres, c'est gratuit.
Mais les tarifs ne font pas tout. Les contenus, la facilité d'accès aux réseaux et l'existence d'une offre concurrentielle dans les terminaux sont déterminants. Dans cette conjonction d'effets porteurs, les deux plus puissants des "chaebols" - sortes de conglomérats industriels nationaux - jouent un rôle primordial. SKT, qui détient à lui seul la moitié du marché des services sur mobiles, et Samsung, l'un des principaux constructeurs de téléphones portables dans le monde, développent de concert applications et produits destinés à tous les marchés de ce nouvel eldorado.
Olivier Dumons Article paru dans l'édition du 11.11.07

Bienvenue au Pays du Matin calme !

L'Afrique et la Corée du Sud ont des similitudes historiques et sociales. La Corée peut être une source d'inspiration pour les pays africains. Se développer en s'adossant sur ses valeurs culturelles, tel est le pari réussi par le "Pays du matin calme."