mercredi 14 novembre 2007

CULTURE

FESTIVAL DE DANSE
Selon Orchy Nzaba, le Congo, avec ses onze compagnies, occupe la première place dans la danse contemporaine parmi les autres pays d'Afrique centrale
La compagnie Li Sangha, dirigée par Orchy Nzaba, lauréate du prix RFI Danse 2006 a participé du 8 au 19 octobre 2007 au festival Sidance en Corée du Sud, organisé par le Conseil international de la danse et financé par l'Unesco. Cette compagnie se prépare pour une grande tournée en Afrique et en Europe. Son responsable a bien voulu nous parler de ce grand rendez-vous de la danse, où sa compagnie a porté haut les couleurs du Congo.
Le festival Sidance est une rencontre de chorégraphes de plusieurs pays organisée par le ministère de la Culture de la Corée du Sud. Cette année, la Corée du Sud, par l'entremise des ambassades de France, a bien voulu qu'il y ait une présence africaine, et le continent a été représenté par le Mali, le Sénégal, et la République du Congo.
Pendant deux semaines, en Corée du Sud, à Daegu, la délégation congolaise a participé à deux festivals de danse contemporaine. Plusieurs colloques ont été animés par le Congolais Orchy Nzaba. « J'ai animé des colloques de danse contemporaine et des ateliers à l'université, devant des chorégraphes qui sont arrivés au terme de leur formation de quatre ans », a expliqué Orchy Nzaba. « Ces ateliers avaient pour fond la danse contemporaine africaine, ce que l'Afrique peut apporter dans la danse contemporaine, car chacun de nous a une danse traditionnelle, avec ses racines et son authenticité. Si parfois, nous présentons des ressemblances, chacun de nous apporte ce qui vient de son pays, de son patrimoine », a-t-il ajouté.
Ce festival a été aussi un moyen d'échange pour les danseurs congolais et ceux de la Corée du Sud. « Pour ce qui est de la danse contemporaine en Afrique, on peut dire que le Congo est en première place parce qu'il est le seul pays en Afrique centrale à avoir remporté deux prix RFI de danse, et depuis trois ans nous comptons onze compagnies de danse contemporaine », s'est-il félicité.
Orchy Nzaba a par ailleurs souligné qu'il lutte pour obtenir un statut pour les danseurs à travers l'écriture de plusieurs projets : « Nous devons relancer le CFRAD où il y a déjà un ballet national, et avec le festival de la Corée du Sud nous avons signé des accords pour nous permettre de jouer dans des festivals en Asie. Des groupes vont d'ailleurs participer au festival Makinu Bantu. »
Notons que cette compagnie sera présente au festival de danse contemporaine Dance Meets à Lagos du 1er au 5 novembre, au festival Ndam Ndam Lei au Tchad, au festival D'ici et d'ailleurs à Caen en France, et pour une résidence de création à Biarritz.
Signalons que Orchy Nzaba, chorégraphe et interprète, est responsable de l'atelier de recherche chorégraphique du Centre culturel français de Brazzaville. Il a bénéficié de stages dans les compagnies de Paco Decine et de l'Ecole des sables de Germaine Acogny au Sénégal. Il a crée la compagnie Li Sangha en 2006 dans le but de favoriser les échanges et la promotion des créations chorégraphiques afin de permettre au public de découvrir la danse contemporaine.
Désirée Hermione Ngoma

Bienvenue au Pays du Matin calme !

L'Afrique et la Corée du Sud ont des similitudes historiques et sociales. La Corée peut être une source d'inspiration pour les pays africains. Se développer en s'adossant sur ses valeurs culturelles, tel est le pari réussi par le "Pays du matin calme."