lundi 26 mars 2012

L'Expression - Le Quotidien - Obama visite la «zone tampon» entre le nord et le sud de la Corée

L'Expression - Le Quotidien - Obama visite la «zone tampon» entre le nord et le sud de la Corée
Le président américain Barack Obama s'est rendu hier sur la «zone tampon» entre les deux Corée, qu'il a qualifiée de «frontière de la liberté», à la veille d'un sommet consacré au nucléaire marqué par le projet d'envoi par Pyongyang d'une fusée dans l'espace. Barack Obama doit participer aujourd'hui et demain à Séoul à un sommet de 53 nations sur la sécurité nucléaire face à la menace terroriste. Mais les discussions officieuses devraient être dominées par la question nord-coréenne. Le président Obama s'est rendu hier matin dans la zone démilitarisée (DMZ), une bande de 248 km qui sépare en deux la péninsule coréenne depuis la fin de la guerre de Corée (1950-1953). Matérialisée par une zone tampon de 4 km de large entre les deux pays, qui n'ont toujours pas signé de traité de paix, la dernière frontière de la Guerre froide est, malgré son nom, l'une des plus sécurisées au monde. «Vous êtes sur la frontière de la liberté», a lancé M.Obama à quelques-uns des 28.500 soldats américains stationnés en Corée du Sud, rassemblés au mess du Camp Bonifas. «Le contraste entre la Corée du Sud et la Corée du Nord ne peut pas être plus éclatant, plus évident» qu'ici, a souligné le président en se disant «fier» de ses troupes. Côté Nord, un immense drapeau du régime était descendu à mi-mât pour marquer le centième jour après la mort de Kim Jong-Il, qui a dirigé le pays d'une main de fer pendant 17 ans avant de succomber d'une crise cardiaque en décembre. Son fils Kim Jong-Un lui a succédé. Derrière une vitre blindée, M.Obama a pu observer les premiers kilomètres du territoire nord-coréen grâce à de puissantes jumelles optiques, avant de regagner Séoul pour des entretiens avec le président sud-coréen Lee Myung-Bak. Les deux hommes devaient donner une conférence de presse dans la soirée. M.Obama s'entretiendra également pendant le sommet, avec ses homologues chinois Hu Jintao et russe Dimitri Medvedev. Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon et la Premier ministre français François Fillon participent à la réunion. La Chine -seul allié de poids de Pyongyang - et la Russie participent depuis 2003 aux négociations six (plus Etats-Unis, Corée du Sud et du Nord) destinées à convaincre le Nord de renoncer à son programme nucléaire en échange d'une importante aide financière et matérielle. Ces négociations sont au point mort depuis décembre 2008. Une percée semblait pourtant à portée après l'accord scellé en février entre Washington et Pyongyang en vertu duquel la Corée du Nord acceptait un gel partiel de son programme nucléaire en échange d'aide alimentaire américaine. Mais Pyongyang a douché ces espoirs en annonçant depuis, son intention de lancer un satellite d'observation à usage civil, considéré par les Etats-Unis et leurs alliés comme une nouvelle étape dans la mise au point d'un missile à tête nucléaire. Pyongyang estime cependant que l'accord avec Washington est toujours valable et a invité les inspecteurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) à vérifier son application. Les préparatifs du lancement «sont entrés dans une phase d'action totale», a annoncé samedi un porte-parole du ministère des Affaires étrangères. Le Japon, lui, a ordonné vendredi la préparation de ses systèmes de défense antimissile, capable de détruire la fusée si jamais elle menaçait l'archipel.
L'annonce de Pyongyang a placé au second plan les objectifs du sommet de Séoul, le deuxième à se tenir sur ce thème après celui de 2010 à Washington. Ce sommet cherche à mettre en sécurité les matières fissiles qui peuvent être utilisées, si elles tombent dans de mauvaises mains, pour la fabrication de bombes terroristes.

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