vendredi 16 novembre 2007

L'ÉCRITURE DU CORÉEN
Paris, l'Harmattan, 2000
La promulgation de han-gul, l'écriture coréenne, par le roi Sejong de la dynastie Choson — qui constitue l'objet des textes et commentaires ici rassemblés — représente un événement capital, mais peu connu, de l'histoire universelle du langage. Elle est la conséquence indirecte, mais indéniable, d'une lointaine rencontre entre la tradition linguistique indo-européenne et la tradition linguistique chinoise, c'est-à-dire entre deux mondes qui ont développé à l'extrême les logiques opposées, mais complémentaires, de l'analyse et de la figuration, du concept et de l'image.
L'invention de han-gul est aux confins du mythe et de l'histoire, comme le royaume dont elle est issue. Borges, Segalen, Gengis Khan et Saussure, Van Gulik et Hergé auraient pu faire partie de l'assemblée des sages de l'Académie royale qui, sous l'auguste houlette du grand roi Sejong, ont contribué à la naissance des "Sons corrects pour l'instruction du peuple ".
Cette écriture est fabuleuse, comme l'histoire du petit pays qui lui donna naissance, du monarque qui la conçut, des grammairiens qui la soignèrent, fabuleuse parce qu'elle accomplit (cinq siècles avant le Cercle de Prague !) le rêve d'un système de transcription phonologique strict, fondé sur les appréciations les plus fines du fonctionnement de la voix humaine et des langues naturelles.
Jean-Paul Desgoutte

Bienvenue au Pays du Matin calme !

L'Afrique et la Corée du Sud ont des similitudes historiques et sociales. La Corée peut être une source d'inspiration pour les pays africains. Se développer en s'adossant sur ses valeurs culturelles, tel est le pari réussi par le "Pays du matin calme."