“Annoncer la reconnexion et de la modernisation des chemins de fer et des routes du Nord et du Sud à un moment historique clé pour l’unification des deux Corées et d’espoirs grandissants de paix et de prospérité constitue un événement significatif qui marquera l’histoire de nos peuples”, a déclaré, non sans emphase, Kim Yun-hyok. Plusieurs représentants russes, chinois, mongols et des Nations unies étaient présents pour ce qui pourrait être considéré comme “le début d’un plan ambitieux visant à connecter le réseau intercoréen au transsibérien, et donc la péninsule à l’Europe”, selon les termes du Korea Herald.

Reste que cet événement demeure à cette heure un simple “lancement symbolique du projet”, pondère le Korea Times. “Il ne s’agit pas du début véritable d’un chantier en raison des discussions qui se poursuivent autour de la dénucléarisation et des différentes sanctions existantes pesant sur la Corée du Nord”, relève le quotidien de Séoul. Pour la cérémonie du 26 décembre, la Corée du Sud avait obtenu une dérogation afin de pouvoir “faire entrer du matériel au Nord”, précise le Korea Herald.

De même, reprend son confrère, les Nations unies avaient autorisé récemment une mission d’inspection des voies ferrées de l’ouest et de l’est de la Corée du Nord conduite par des experts sud-coréens. “C’était la première fois qu’un train sud-coréen effectuait le trajet des monts Kumgang jusqu’à la rivière Tumen, sur la côte est de la Corée du Nord, depuis la partition de la péninsule après la guerre de Corée en 1953.”